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L'affaire de la domiciliation de Julie Taton à Mons est à nouveau devant la justice ce mercredi puisque la cour d'appel de Mons doit se prononcer sur le dossier. L'audience a débuté vers 8h40, mais la Députée libérale s'est confiée sur son état d'esprit juste avant. Un décision est attendue dans la journée.
Julie Taton passe devant la cour d'appel de Mons ce mercredi, concernant sa domiciliation et la possibilité de se présenter sur les listes électorales montoises. Avant d'entrer en audience, elle s'est exprimée à notre micro: "Je ne sais pas dans quel état d'esprit je suis", a-t-elle confié. "C'est surréaliste. Je n'ai pas bien dormi (...) Je suis quand même un peu stressée... Mais je suis confiante, car mon discours reste inchangé."
Julie Taton affirme qu'elle souhaite s'installer à Mons avec sa famille, peu importe la décision de la justice. "Je n'ai rien fait de mal", lance la Députée libérale avant de poursuivre: "On verra ce que la justice va décider. Moi, mon envie reste inchangée: si on ne veut pas de ma domiciliation maintenant pour pouvoir me présenter sur les listes, ça ne change rien à ma décision de venir m'installer ici à Mons. J'ai vraiment eu un coup de cœur. Mes enfants sont inscrits dans leur école et je continue mes recherches de maison."
La Députée explique avoir ressenti "comme une impression que je dérangeais et qu'on n'avait pas spécialement envie que je sois sur cette liste." Mais si la décision de la Cour d'appel de Mons aujourd'hui lui est défavorable, Julie Taton ne compte pas lancer un nouveau recours. "A un moment donné, on va arrêter un petit peu. On va vivre. Et là, je parle pour mon parti. On va se concentrer sur les choses essentielles (...) Aujourd'hui, ce sera décisif. Et comme je l'ai dit, si on ne veut pas de moi par la porte, je passerai par la fenêtre", a-t-elle conclu avant d'entrer en audience.
Rappel des faits
Pour rappel, si Julie Taton veut se domicilier à Mons, c'est pour figurer dans le registre des électeurs. Une condition nécessaire pour pouvoir se présenter sur les listes communales. Elle est pour l'instant 2e sur la liste "Mons en Mieux", derrière Georges-Louis Bouchez, le président du MR. Mais au début du mois d'août, sa demande est refusée.
Trois actions en justice ont ensuite été intentées concernant le refus de domiciliation. Chaque action introduite vise à obliger la commune de Mons, et parfois l'État belge, à l'inscrire dans le régistre de la population montoise. Deux ont été intentées par Julie Taton elle-même et une par le MR, son parti.
Premièrement, le parti libéral a introduit un recours auprès du service Population du ministère de l’Intérieur. Le SPF ne s'est toujours pas prononcé et risque de ne pas le faire avant... les élections communales, le 13 octobre. Bref, ce sera trop tard.
Deuxièmement, l'ex animatrice a intenté une action devant le tribunal de 1ère instance de Bruxelles. Le tribunal a déclaré lundi soir son action irrecevable pour "défaut d'intérêt". Julie Taton peut encore faire appel de cette décision.
Troisièmement, la députée MR a aussi déposé une réclamation devant le collège communal de Mons. La ville a rejeté ce recours vendredi dernier, le jugeant "recevable, mais non fondé". Julie Taton a fait appel de cette décision et c'est justement l'audience de ce recours qui a lieu ce mercredi.
Avant l’audience, Julie Taton a par ailleurs dit qu’elle n’utiliserait "probablement pas" d’autres recours. Si la députée ne peut pas se présenter sur les listes, elle indique qu'elle s’installera malgré tout à Mons.
Si la demande est à nouveau rejetée, il ne restera que la piste de l'appel devant le tribunal de Bruxelles.
Selon des experts en politique, le parti de Julie Taton a tout à gagner dans cette affaire. Si elle est autorisée à se présenter, elle deviendra la candidate aux communales la plus connue du royaume, ce qui rapportera des voix. Et si elle est recalée, son président de parti, Georges-Louis Bouchez, pourra dire qu’il est victime d’un règlement de comptes injuste orchestré par les "méchants socialistes" qui gouvernent actuellement la Ville de Mons.