Accueil Actu Belgique Société

Anne-Laure, agricultrice de 27 ans: "On veut faire plus vert, mais il faut qu’on puisse travailler"

Pour prendre part à la grande mobilisation dans le quartier européen à Bruxelles, de nombreux agriculteurs sont partis ce matin de plusieurs régions du pays. Parmi eux, Anne laure, une jeune agricultrice qui est partie de Chaumont-Gistoux dans le Brabant wallon.

Le coq ne chante pas encore quand Anne-Laure quitte la ferme de ses parents : direction Bruxelles, à bord de son tracteur. "C’est pour montrer à l’Europe qu’il y a un cri de désespoir dans le monde agricole. Ça fait des années que ça dure et chaque année les couches se rajoutent, c’est une accumulation", confie-t-elle.

Agée de 27 ans, elle s’en va rejoindre un convoi de tracteurs parti des villages voisins. Parmi la cinquantaine d’agriculteurs déjà présents, de nombreux jeunes. "J’ai connu ça quand il y a eu la crise du lait, où j’étais allée sur Bruxelles avec ma tante. Mais, je pense qu’aujourd’hui la mobilisation est encore plus importante", dit la jeune femme. 
"C’est très important que les jeunes soient là. Nous, on a fini ou pratiquement. Tous ces gens, ils n’ont pas d’avenir", pointe Paul, un autre agriculteur.

L’environnement, c’est notre outil de travail, évidemment qu’on ne veut pas l’abîmer

Rejointe par des tracteurs venus d’autres régions, escortée par la police, la colonne s’élance vers la capitale européenne. "On veut faire plus vert, c’est certain. L’environnement, c’est notre outil de travail, évidemment qu’on ne veut pas l’abîmer. Mais, il faut qu’on puisse encore travailler et que les mesures ne soient pas aussi contraignantes", souligne Anne-Laure.

Peu avant 10 heures, arrivée sans encombre dans le quartier européen. Anne-Laure retrouve d’autres membres de son syndicat agricole. "On attend du bon sens et qu’on écoute réellement les agriculteurs et leurs problèmes, plutôt qu’ajouter des législations sans nous comprendre", avance-t-elle encore.

La jeune agricultrice espère que la profession obtiendra des avancées concrètes avant de quitter Bruxelles. Mais, elle le sait, rien n’est encore gagné.

À lire aussi

Sélectionné pour vous