"Ça permet de diminuer les conflits entre élèves": que font les écoles pour lutter contre le harcèlement scolaire?

Ce matin, des élèves de cinquième année participent à un atelier particulier ; ils vont aborder l’intimidation scolaire et les faits de harcèlement dont certains sont victimes. "On m’a déjà dit que j’étais trop débile et trop con, et d’autres mots que je sais pas dire", confie l’un des élèves. "Je suis arrivée le premier jour avec des lunettes et on m’a un peu jugée et ça m’a fait mal", ajoute une autre.

Dès le début des primaires, les insultes, moqueries, bruits de couloir et exclusions sont déjà (trop) présents. "Quand on parle de harcèlement, c’est toujours, ou presque, parce qu’on a essayé de trouver la faille chez la victime", explique Nicolas Roland, professeur de 5e année. "Cette faille, on va faire en sorte qu’elle ressorte maintenant et que ces mots deviennent tabous dans notre école".

Le harcèlement, une violence invisible, mais insidieuse qui conduit parfois au décrochage scolaire. C’est pourquoi il est primordial d’en parler avec des personnes extérieures, comme des policiers, par exemple, qui viennent en classe. Selon Aurélie Delbushaye, professeur de philosophie et citoyenneté, l’établissement scolaire aurait "beaucoup réfléchi sur ce qu’est le harcèlement. Quelles sont ses causes et ses conséquences, quels sont ses différents acteurs, qu’est ce que je peux faire moi à mon niveau, comment agir et réagir…".

Depuis sept ans, cette école met en place des dispositifs pour lutter contre le harcèlement. Au-delà du dialogue, certaines mesures peuvent aussi apporter quelques solutions. "Nous avons décidé de diminuer le temps de récréation de plus ou moins vingt minutes, ce qui permet de diminuer le nombre d’accidents scolaire et surtout de diminuer les conflits entre élèves", indique ainsi Sabrina Petzetti, directrice de l’école en question.

On estime en moyenne qu’un enfant sur 3 subit du harcèlement durant sa scolarité.