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Cadeaux d'occasion ou neufs: quelle est la tendance pour les fêtes de fin d'année?

Qu'allons-nous trouver dans notre chaussette de Noël? Un cadeau d'occasion ou un cadeau neuf? Il y a ceux que ça ne dérange pas de recevoir un cadeau de deuxième main. Et ceux, qui pour rien au monde n'offrirait quelque chose qui a déjà servi.

Se tourner vers la deuxième main, c'est peut-être aussi une question d'âge. L'année dernière, seule une personne sur quatre a acheté un bien d'occasion chez les plus de 55 ans. Mais un peu plus de la moitié des moins de 34 ans a fait ce choix.

Alessia est une adepte des sites de deuxième main. "Je vais quasiment tous les jours sur Vinted. Il y a des affaires, des trucs neufs vendus à petits prix. C'est avantageux et intéressant d'aller voir ça. J'y ai acheté ma tenue pour Noël. C'était à 20 euros à la base, et c'était à 7 euros sur le site", confie-t-elle.

Alors tendance, la deuxième main? Direction Cash Converters, l'un des pionniers du secteur en Belgique. "Quand j'ai lancé le bon cadeau en 2017, on m'a un peu pris pour un fou et on voit aujourd'hui que ça fonctionne. Les gens pensent à la seconde main pour faire plaisir. C'est devenu presque chic, c'est l'achat malin", dit le directeur général.

Depuis 25 ans, l'enseigne propose des consoles, des jeux vidéos, du matériel informatique, mais aussi de l'électroménager, de l'outillage ou encore des téléphones portables. Signe que la deuxième main a la cote. Le directeur général constate une hausse de fréquentation en novembre et en décembre. "Il y a la période du Black Friday qui pousse déjà les gens dans les magasins. Et on voit que ça monte d'année en année."

Dans ce magasin, difficile de trouver quelqu'un qui accepte de parler face à notre caméra. Acheter des cadeaux de Noël de deuxième main peut être embarrassant si on ne veut pas que ses proches l'apprennent. 

Denis a l'intention d'offrir un bijou. "On peut trouver des bijoux parfois très anciens et des nouveaux. On achète quand on a un coup de coeur. Le prix est intéressant. Cela n'a rien à voir avec les détails au magasin. Parfois, je vois que c'est 200 euros pour un bracelet en argent. Ici, c'est 20 ou 40 euros, et vous avez de beaux bijoux", dit-elle.

Il existe un univers de peluches colorées et de jouets colorés, où la deuxième main n'est pas tabou. Marsuline vient souvent chez BBKaline pour acheter des cadeaux à sa petite fille. "C'est bon pour le portefeuille et la planète. C'est devenu une habitude, avoir d'aller voir dans les magasins, on va aller dans la deuxième main", déclare-t-elle. 

Un argument écologique partagé par d'autres clients. Mais le gérant note un autre type de public depuis quelques mois. "Avant, on avait des gens qui aiment le principe d'écoresponsable. Maintenant, avec la crise énergétique et les produits qui augmentent partout, on a des gens qui viennent avec un petit budget."

Selon un sondage réalisé par le site 2ememain.be, les motifs financiers arrivent en tête des raisons pour lesquels les consommateurs achètent d'occasion (66,7%). Vient ensuite le plaisir (41,3%) et en troisième position l'environnement (38,8%). 

Neuf ou d'occasion, le plus important est de bien connaître la personne à qui on offre le cadeau. Dans la hotte du Père Noël, il y aura des cadeaux neufs et des cadeaux de deuxième main. Le 24 décembre, il y aura aussi comme d'habitude des mécontents. Selon un étude organisée sur les reventes des présents, un Belge sur cinq n'aime pas ce qu'il a trouvé sous le sapin.

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