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Ce lundi, les agriculteurs se sont réunis en masse à Bruxelles et notamment dans le quartier européen. Il s'agit de la deuxième mobilisation massive du secteur en un mois. Aux volants des tracteurs, les visages sont souvent jeunes. Pourquoi?
Nalinnes, ce lundi matin. Un cortège de quelques tracteurs se prépare à rejoindre la capitale afin de faire entendre les voix. Parmi eux, Elise. Déterminée, elle explique son rude quotidien. "C'est très fatigant", raconte-elle. "On commence nos journées très très tôt et on les finit très très tard, tous les jours..."
Elise est une jeune agricultrice. Comme elle, ils sont très nombreux à participer à la mobilisation générale. "Les agriculteurs n'ont pas le temps de manifester et c'est tous les enfants, tous les jeunes qui viennent, parce que les parents doivent quand même soigner, traitre…", indique celle qui hésite de plus en plus à reprendre l'exploitation de ses parents.
Du côté de Ath, même constat. Les visages, comme celui de Zoé, sont jeunes. "Je suis en étude d'agronomie", précise-t-elle. "Je suis fille d'agriculteur, et mon avenir, je dois le défendre."
Les Jeunes agriculteurs reçus
Une délégation des Jeunes agriculteurs sera reçue ce lundi après-midi par la présidence belge du Conseil de l'UE et par la Commission européenne.
La FJA a indiqué à notre journaliste sur place que la Commission européenne avait promis des solutions rapides et structurelles face à la crise que traversent actuellement le monde agricole. "Mais finalement, la Commission européenne ne propose que des ajustements minimes, disent-ils", rapporte Lisa Saint-Ghislain. "Les agriculteurs estiment que la Commission rejette la patate chaude aux états membres ou aux régions et qu'ils proposent des engagements illisibles et sans timing."
Blablabla. Si le job ne leur convient pas, qu'ils fassent autre chose. Il y a des milliers de métiers parmi lesquels choisir. S'ils choisissent l'agriculture, qu'ils assument.
Thierry Frayer