Deux tiers des Belges ne viennent plus au cimetière: cette tradition est-elle abandonnée par les jeunes?

Au cimetière de Robermont, à Liège, il n'y a pas grand monde entre les tombes ce matin. Les jeunes sont encore moins nombreux. Ceux que nous croisons viennent avec leurs parents. "C'est pas spécialement la chose la plus chouette à faire", admet Lucie, 19 ans. Adrien, 17 ans, avoue qu'il ne viendrait pas sans sa famille: "Je n'y penserais pas, non".

Mathis, 14 ans, accompagne aussi ses parents. Ne pas venir, cela les déceverait, selon lui : "Ils penseraient peut-être que je m'en fous un peu de la famille". C'est important aussi pour Anabel, 13 ans : "On vient chaque année parce que c'est la tradition".

En-dehors de l'enceinte du cimetière, il y a beaucoup de jeunes qui n'y pensent même pas. Angelina, 19 ans, nous confie : "Je ne savais pas du tout que c'était la Toussaint aujourd'hui... Enfin, si, mais ça m'est sorti de la tête", réctifie-t-elle. La jeune femme retient plutôt autre chose : "On aime plus faire la fête avec Halloween"

Olivier, 25 ans, lui non plus, n'a pas l'habitude d'aller se recueillir au cimetière : "Ce n'est pas l'endroit le plus sexy de la ville, on va dire. Maintenant, les morts, ils sont dans nos cœurs".

Les jeunes rencontrés nous expliquent que leur faible taux de présence n'est pas toujours synonyme d'indifférence. "Poster sur les réseaux quand quelqu'un de cher est parti, c'est aussi une façon d'honorer les morts et de se souvenir d'eux", nous explique Myriam, 26 ans.

Le problème, avec les hommages virtuels, c'est que ce n'est pas très efficace pour enlever les mousses et les feuilles mortes sur les tombes.

Certains, pourtant, viennent au cimetière avec un tout autre objectif : découvrir l'histoire des défunts grâce à des codes QR.