Kevin de Wanze gagne 2.000€ par mois mais ne trouve pas de logement à louer car il est... intérimaire: est-ce de la discrimination ?

Kevin doit se trouver un nouveau logement. Ce locataire doit quitter le bien qu'il loue, car le propriétaire va venir s'y installer. Mais il ne parvient pas à trouver un nouveau logement à cause de son statut. 

Travailleur intérimaire, Kevin possède des revenus fixes "entre 1.800 et 2.000 euros". Mais pour les propriétaires, ça ne passe pas. 

"Quand j'ai demandé (à une agence immobilière, ndlr) quels étaient les critères, on me répondait qu'il fallait un contrat de travail. Une fois que j'ai expliqué que j'étais intérimaire, ça bloquait car il fallait un CDD ou un CDI", s'indigne l'habitant de Wanze.

Pourtant, cette demande de la part des propriétaires est jugée comme discriminatoire. Les propriétaires de maisons ou d’appartements ont le droit des louer leurs biens à qui ils veulent. Mais ils ne peuvent pas, en principe, choisir leur locataire sur base de critère discriminant. La couleur de peau, l’âge, le sexe, ou… le type de contrat de travail.

Pour Quentin Delloye, gérant d'une agence immobilière à Huy, les propriétaires se permettent d'être plus sélectifs car la demande est supérieure à l'offre des logements. 

Alors pour trouver un logement, Kevin pourrait être tenté de ne pas parler de son statut ni même de son chien, qui peut effrayer certains propriétaires. "Je ne conseillerais jamais de mentir", argue François Dembour, avocat pour le compte du syndicat national des propriétaires. "C'est mieux de présenter les choses telles qu'elles sont et s'il y a discrimination qui n'est pas justifiable alors j'invite ces personnes à faire valoir leurs droits". 

Seulement, se défendre en justice coûte cher. Kevin va donc poursuivre ses recherches pour éviter de se retrouver à la rue à la fin du mois.