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François Michel, le directeur général de John Cockerill, était l’invité de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, le patron du groupe international d’ingénierie et de maintenance actif dans l’énergie, a donné son avis sur la semaine de quatre jours de travail.
La semaine de quatre jours de travail ou travailler moins en gardant le même salaire est une proposition à l’étude au sein du gouvernement. Une expérience pilote doit d'ailleurs être menée. C'est surtout une volonté de la gauche. Question : est-ce faisable et souhaitable ?
"Je vais répondre de deux manières. D'abord, la compétitivité d'une entreprise, c'est beaucoup, beaucoup de facteurs. Donc, il n'y a pas uniquement le coût du travail. Cela dit, le coût du travail est important. Et quand on a eu des indexations automatiques de salaire avec le Covid, avec la très forte inflation au cours des dernières années, eh bien, on a été en difficulté, nous, parce qu'on doit indexer automatiquement nos salaires quand nos concurrents mondiaux ne le font pas. Et donc, le coût du travail est un sujet qui est très important pour les entreprises, pour pouvoir vendre, pas uniquement pour gagner beaucoup, beaucoup d'argent, mais pour pouvoir vendre. C'est-à-dire que si je me décale en termes de coût du travail, je ne sais pas le faire. Ca, c'est un point. Le deuxième sujet : regardons le monde dans lequel nous sommes aujourd'hui. Nous avons, notamment pour nous, Européens, les plus grands défis depuis sans doute la Seconde Guerre mondiale. Nous avons la guerre à nos portes. Nous avons des grandes infrastructures à reconstruire. Nous avons beaucoup d'investissements à faire pour la transition énergétique. Et donc, on ne résoudra pas ça en travaillant moins. On a besoin de tout le monde au travail. On a besoin d'une société, de sociétés où tout le monde peut travailler, tout le monde au travail", estime le patron de John Cockerill.
Le fait de devoir travailler plus pour gagner plus est un axiome qui a régi toute ma carrière d’indépendant. Je ne comprends même pas qu’autre chose soit possible. Et de là à qualifier les employés de la sidérurgie de très pauvres … il y a un pas que je n’oserais pas franchir