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Le Parti socialiste a lancé dimanche à Bruxelles sa campagne pour les élections générales (législatives, régionale et européennes) du 9 juin prochain en approuvant son programme - une "brique" de 1.200 pages élaborée au terme d'un processus participatif - et en validant à une très large majorité sa liste complète pour le scrutin européen, qui sera emmenée par l'actuel ministre-président wallon, Elio Di Rupo, suivi par la secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, Estelle Ceulemans,.
Le président du parti, Paul Magnette, a dans son discours clôturant le congrès de lancement de cette campagne à Flagey, à Bruxelles, présenté le PS comme la formation qui respecte ses promesses en insistant sur les valeurs de gauche défendues par les socialistes. "Les engagements que nous avions pris il y a cinq ans sont devenus réalité. Et je le dis, aux Wallons et aux Bruxellois, en les regardant droit dans les yeux: si vous nous faites confiance, les engagements que nous prenons aujourd'hui, nous les tiendrons", a-t-il déclaré, fréquemment interrompu par les applaudissements des militants, des mandataires et des ténors socialistes.
"Si vous nous faites confiance, on augmentera les salaires, on réduira le temps de travail, on soutiendra les pensions et les soins de santé, on investira dans les services publics et la protection de la nature. Nous l'avons fait hier, nous le referons demain", a-t-il ajouté.
M. Magnette a particulièrement insisté sur la réduction du temps de travail hebdomadaire et sur la lutte contre la pauvreté infantile. "Notre idéal, c'est la semaine des quatre jours, en 32 heures, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. On n'y arrivera pas d'un coup (...), toutes les grandes batailles se sont inscrites dans la durée. Mais on peut et on doit, au cours des prochaines années, faire de grands pas dans cette direction", a-t-il dit. Le président du PS a fixé comme autre objectif l'éradication de la pauvreté infantile, qui doit, selon lui, devenir "une grande cause nationale".
"Grâce aux investissements que nous avons portés ces dernières années, la pauvreté des enfants a reculé d'un tiers. La gratuité des écoles et des repas scolaires, la quasi-gratuité des transports en commun pour les jeunes, les allocations familiales majorées, le relèvement des allocations et du salaire minimum, le meilleur remboursement des soins de santé de base, tout cela fait reculer la pauvreté. Et nous pouvons, si nous nous en donnons les moyens, l'éradiquer définitivement, en l'espace de dix ou quinze ans", a ajouté M. Magnette. Il a encore énuméré les réalisations obtenues selon lui par la famille socialiste au cours de la législature finissante.
"Avec les socialistes, les salaires ont à nouveau été indexés, et face à la flambée des prix que l'on a connue, c'était plus nécessaire que jamais. Et c'est aussi avec les socialistes que le salaire minimum, qui n'avait plus augmenté depuis plus de douze ans, a été relevé de 340 euros. Sans les socialistes, la TVA sur l'énergie avait été augmentée de 6 à 21%; avec les socialistes, la TVA est revenue à 6% sur l'électricité et le gaz, et des millions de ménages ont été aidés quand les prix de l'énergie flambaient", a-t-il souligné.
M. Magnette a aussi cité le réinvestissement dans la santé - "dix milliards pour engager des milliers de soignants et étendre la gratuité des soins" -, dans la justice, la police, la SNCB, une revalorisation des salaires des militaires, pour la première fois depuis 25 ans, le maintien des aides à l'emploi, une contribution sur la fortune pour financer les services publics et un nouvel accord social dans le secteur non-marchand.