Les taxis manifestent à Bruxelles pour dénoncer… les conditions de circulation: "On est tout le temps dans le trafic"

La Fédération belge des taxis manifeste à Bruxelles ce lundi 4 mars. Elle déplore un manque de concertation avec le ministre-président Rudi Vervoort, dans un contexte où leurs conditions de travail seraient de plus en plus difficiles. 

Rady est chauffeur de taxi à Bruxelles depuis 24 ans. Un métier qui lui cause de plus en plus de soucis, à commencer par les conditions de circulation qui seraient compliquées depuis le dernier plan régional de mobilité.

On est tout le temps dans le trafic

"On est tout le temps dans le trafic. On pensait que ce plan Good move allait stimuler la mobilité, mais c’est l’inverse. Et comme les gens savent qu’ils vont rester bloqués dans la circulation, alors ils renoncent au taxi. J’aime conduire, j’aime le contact avec les gens, mais on n’est pas aidé".

Un chauffeur indépendant comme Rady gagnerait entre 1500 et 2500 euros nets. C'est ce qu'il lui reste après avoir réglé tous ses frais : le financement de la voiture, son entretien ou encore l'abonnement mensuel à la centrale d’appel, sans oublier le gros point noir, le carburant. "Depuis la guerre en Ukraine, après le covid, le carburant a flambé. Donc, c’est très cher :  1 euro 80 le litre", avance Rady.

Dans ce contexte tendu, les recettes des chauffeurs de taxi bruxellois auraient baissé de 30 %. Et l'avenir ne leur semble guère réjouissant, avec l'obligation en 2025, de passer aux voitures électriques pour les nouvelles immatriculations.

Je roule en électrique et c'est la galère

"Il n’y aucune borne de recharge rapide dans les alentours de la gare du midi. Moi, je roule en véhicule électrique depuis 2018. Et c’est la galère en privé, imaginez en taxi… Et en plus, il n’y a pas d’aide", affirme Khalid Ed-Denguir, le président de la Fédération belge des taxis. 

Trop de concurrence sur le terrain, des infrastructures non adaptées, leurs revendications ne manquent pas. Ce que les chauffeurs demandent avant tout, c'est d'être reçus par les ministres concernés pour davantage de concertation.