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Michael a 46 ans et n'a pas bu une goutte d'alcool depuis 11 ans maintenant. À l'époque, il pouvait consommer jusqu'à 8 litres de vin par jour. Une "drogue en vente libre" selon lui : "Ma journée, c'était me lever, consommer, me mettre dans un état second, me rendormir, me réveiller, consommer à nouveau… c'était vraiment un cercle vicieux".
Ce rythme de vie lui a tout pris et a détruit tout ce qu'il avait construit : "Ça retire la vie sociale, la vie familiale, la vie professionnelle, ça retire l'argent, l'estime de soi, ça retire tout ce qui peut être détruit d'un point de vue social", avertit-il.
Une porte de sortie
Comme de très nombreuses personnes, Michael a trouvé dans les réunions Alcooliques Anonymes la porte de sortie pour son problème. Les réunions se tiennent 2 à 3 fois par semaine et constituent des moments d'échanges importants. De plus en plus de jeunes et de femmes y participent : Sarah a 23 ans et étudie en région bruxelloise. L'isolement du Covid l'a fait plonger : "Les AA m'ont sauvé la vie. Là, si je n'avais pas les AA, je pense que je serais encore en train de consommer. Là, on est samedi matin, je serais dans la rue, c'est sûr", avoue-t-elle.
Ces réunions lui servent de rappel, mais aussi de lieu d'apprentissage, elle qui ne savait pas réellement ce qu'était l'alcoolisme.
Le contact physique, une part importante du travail
Actuellement, 4 000 personnes profitent des rencontres AA en Belgique, des réunions qui se font à nouveau en face-à-face après la période Covid en ligne.
Pascal, coordinateur des Alcooliques Anonymes, s'en réjouit : "Ça fait partie de notre travail, de notre vivre-ensemble. Les contacts physiques, les regards. On se touche la main, c'est très important pour nous."
Les Alcooliques Anonymes sont à l'écoute tous les jours et à toute heure au numéro 078 15 25 56.