Partager:
En plus des tâches manuelles inhérentes au bon fonctionnement d'une ferme, il y a des contraintes administratives auxquelles les agriculteurs sont confrontés. Cet aspect fait partie de leurs revendications, ils veulent que leurs tâches administratives soient simplifiées.
Manu Laruelle, un éleveur bovin, prend tout d'abord l'exemple de la naissance des veaux, qui doit être déclarée dans les 7 jours. "Quand on est dans des périodes où il y a plus de boulot, on ne pense pas toujours à le faire dans les délais prévus". Même constat lorsqu'il veut échanger du fumier contre du foin avec un autre agriculteur. "Il faut qu'on téléphone à l'avance à l'administration pour dire qu'on va conduire autant de tonnes de fumier chez tel voisin, alors que quand on se lève le matin, on ne sait pas toujours si on va conduire le fumier ou si on va faire autre chose", explique l'agriculteur.
Autrefois, les travaux des champs étaient dictés par la nature et la météo, désormais, un calendrier est imposé par l'administration, avec des sanctions à la clé. "Les gens qui pondent ces règlements comme quoi on doit labourer à telle date, mettre les engrais à telle date, sont des gens dans des bureaux à Bruxelles qui n'ont jamais vu une terre ou une vache de près", charge Manu Laruelle.
"Consacrer une ou une demi-journée sur l'ordinateur quand il y a du boulot dehors, on ne va pas le faire. Donc quand on rentre le soir, il faut prendre son courage à deux mains et se mettre devant l'ordinateur", déclare l'éleveur.
Le monde agricole attend des autorités une simplification administrative, mais au vu de la multiplicité des acteurs, le combat est loin d'être gagné.
