Olivier Vandecasteele est détenu depuis le 24 février 2022 par les autorités iraniennes. Il a été condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet pour espionnage. Les autorités belges clament son innocence et sont en négociation pour sa libération. De son côté, l’Iran réclame un échange avec le diplomate iranien Assadolah Assadi, qui purge une peine de 20 ans de prison en Belgique pour avoir planifié un attentat terroriste contre l’opposition iranienne qui manifestait à Villejuif, près de Paris.
Olivier Vandecasteele se trouve à l'isolement dans une section réservée aux prisonniers politiques, dans une pièce sans matelas ni vêtement. "Il se trouve dans la prison d'Evin, à Téhéran, il n'est donc plus dans un lieu secret", explique Nathalie Vandecasteele, la sœur du détenu. "Il est par contre toujours à l'isolement total avec une nourriture bien trop pauvre et se retrouve dans une mini-cellule, sans fenêtre, sans aération, sans matelas, sans couverture, il dit qu'il a froid et il est à bout", poursuit-elle au micro de Bel RTL.
Un ami d'Olivier Vandecasteele, Olivier Van Steirtegem, confirme ces informations. Ses conditions de détention sont extrêmement mauvaises, selon celui lui qui a pu s’entretenir avec lui récemment. L'état du Belge se dégrade Olivier ne sait même plus marcher et est au bord de la rupture. Il a des douleurs musculaires et ses nerfs seraient mis à très rude épreuve.
Les proches d'Olivier Vandecasteele craignent l'enlisement dans ce dossier. "La Belgique va entamer la procédure de transfert", assure de son côté le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Le traité de transfèrement validé par la Cour constitutionnelle entre en vigueur ce mardi.
Une action symbolique
Manon , la nièce et filleule d’Olivier Vandecasteele, annonce qu’elle s’enfermera pendant 24 h dans une cellule sur la Grand-Place de Tournai de samedi prochain 18h à dimanche 18H afin de montrer les conditions de détention de son parrain. et afin d'attirer le monde politique sur la situation dramatique actuelle. Elle demande à ceux et celles qui souhaitent apporter leur soutien à son parrain de rédiger un courrier à l’adresse des responsables politiques belges "en charge de la vie d’Olivier". Stylos et formulaires seront disponibles sur place. Une urne sera installée pour recueillir les différents courriers.
