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Victime des inondations, Emmeline se mobilise pour le climat pour ne plus jamais revivre ça

Une nouvelle mobilisation de masse pour le climat envahit les rues de Bruxelles ce dimanche. Les activistes réclament des mesures plus ambitieuses dans la lutte contre la crise climatique. Beaucoup d'entre eux sont jeunes, et inquiets pour leur avenir. Qui sont-ils et quelles sont leurs revendications ? Nous les avons rencontré.

Emmeline Van Den Bosh a 25 ans. Elle se mobilise depuis l’année dernière. Pour elle, tout commence le 13 juillet à Wavre, lorsque le commerce de ses parents est détruit par les inondations. "J'étais là. J'ai vu l'eau monter, j'avais les pieds dans l'eau, j'ai vu les centimètres monter les uns après les autres. J'avais peur, parce que je ne savais pas quand ça allait s'arrêter. Je ne savais pas si ça allait s'arrêter. Je ne savais pas si les bâtiments allaient tenir", se souvient-elle.


 Avoir 25 ans en 2022 c'est avoir peur tout le temps

Elle se considère comme une victime du changement climatique, et décide d'agir pour ne plus jamais revivre ça. "Avoir 25 ans en 2022 c'est avoir peur tout le temps. Je vis dans une peur constante. J'ai peur des prochaines inondations qui pourraient arriver. J'ai peur des canicules en été, du thermomètre qui monte jusqu'à des températures difficilement respirables. J'ai peur pour les futurs enfants que je pourrai un jour avoir. J'ai peur tout le temps", nous confie Emmeline.

Colas Van Moorsel, a 23 ans, il est activiste depuis 2 ans. Nous le rencontrons à l’école, où il étudie la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises. "Je pense que c'est urgent aujourd'hui que les entreprises s'adaptent à la transition, et au changement climatique, et qu'ils puissent communiquer de manière efficace, sans faire de 'greenwashing' pour autant", estime l'activiste.

Pour Colas, les manifestations sont essentielles afin d’interpeller le monde politique : "Je pense que c'est mon travail en tant qu'activiste de demander beaucoup, alors que les politiciens donnent peu, pour obtenir un compromis entre les deux. C'est mon job en tant qu'activiste, même si j'aurais préféré être un étudiant lambda, mais je pense qu'il est urgent d'agir. Par mon privilège, j'ai une responsabilitéi", explique Colas."Chacun, et en particulier les dirigeants de nos pays doivent prendre leurs responsabilités et agir en conséquence", ajoute-t-il.

Je ne peux plus rester inactive et simplement attendre que les gens bougent

À 21 ans, Lucie Morauw mène des actions aux quotidiens depuis 3 ans. Depuis 2019, elle ne manque aucune marche pour le climat. Ces actions rassemblent chaque année des dizaines de milliers de personnes. "Je ne peux plus rester inactive et simplement attendre que les gens bougent. On a remarqué que cela ne bougeait pas assez vite, même quand nous, on s'y met à 100%. Il faut vraiment continuer la lutte", martèle Lucie.

La lutte reprend ce dimanche dans les rues de Bruxelles, deux semaines avant la conférence sur les changements climatiques, la COP 27 en Egypte.

"C'est très important de faire le lien entre la crise climatique et la crise sociale. Ils sont étroitement liés. On le remarque, ce sont les pays du sud qui sont le plus touchés, alors qu'ils sont le moins responsables. C'est vraiment notre devoir, en tant que européens, en tant que privilégiés, de mettre en place des choses pour les aider, et pour éviter que la crise climatique continue de s'emballer", insiste Lucie.

Cette année, la crise énergétique et le droit à l’alimentation sont au cœur des messages de cette manifestation.

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