Un enseignant de philosophie ayant assisté à l'attaque dans une cité scolaire à Arras, Martin Dousseau, a décrit un "mouvement de panique" au moment de l'intercours de 11h, quand un jeune homme selon lui armé de deux couteaux s'est attaqué à des adultes dans la cour.
L'assaillant a tué un enseignant et blessé grièvement deux personnes avant d'être arrêté. "A l'intercours en sortant, j'ai vu que les élèves étaient en train d'être confinés et j'ai vu effectivement l'agresseur s'en prendre à une personne de la cantine", a-t-il indiqué. "Il le poursuivait et il le menaçait avec un couteau. Il l'avait déjà apparemment frappé parce que ce chef cuisinier avait du sang sur les mains et semblait effectivement blessé", a-t-il ajouté.
Les enfants nous ont envoyé des textos
Sur les lieux, notre équipe RTL info a recueilli le témoignage d'un papa venu en urgence. "On a été surpris ce matin. On l'a su tout de suite parce que les enfants nous ont envoyé des textos pour nous dire que quelque chose de grave était arrivé sans trop savoir ce que c'était. Et on a compris que ce n'était pas un exercice. Donc je suis venu directement et voilà Victoria. On attend sa copine, elle préfère rester ici en attendant des copines qui ont tout vu", nous explique Frédéric Alexandre ce vendredi en début d'après-midi.
Suite au drame, le papa s'inquiète des traces psychologiques: "Ça touche vraiment. Comme quoi, jusqu'à présent, depuis 2015, on regarde des attentats de loin et là, pour la première fois, on se dit que ça rentre vraiment là où on est passé. (Il) a choisi ce lycée pour faire un rôle, parce qu'il y avait des options artistiques de français, de littérature, etc. Et voilà, maintenant, les enseignants, je pense qu'on va devoir vraiment les accompagner. On fera ce qu'on pourra. Ça va être une année, voire plus, qui vont à mon avis laisser des traces".
