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DIRECT - Guerre en Ukraine: les Etats-Unis d'accord avec le prêt d'avions polonais pour aider les Ukrainiens?

21h25 - Kiev affirme que Washington n'a "pas d'objection" au transfert d'avions de combat polonais

Les Etats-Unis ont assuré à Kiev qu'ils n'avaient "pas d'objection" au transfert d'avions de combat polonais à l'Ukraine, a affirmé samedi le ministre des Affaires étrangères ukrainien dans un message écrit transmis à l'AFP. "Les Etats-Unis nous ont assuré qu'ils n'avaient pas d'objection au transfert des avions", a écrit Dmytro Kouleba, qui a rencontré dans la matinée le président américain Joe Biden, en visite en Pologne. "La balle est maintenant dans le camp de la Pologne", a-t-il ajouté. "Nous étudierons cette question plus en détail dans nos conversations avec nos collègues polonais pour entendre leur position, mais je veux être clair: l'Ukraine a un besoin critique de plus d'avions de combats", a-t-il poursuivi. "Nous en avons besoin pour trouver un équilibre dans le ciel et empêcher les Russes de commettre plus de crimes de guerre, de lancer plus de bombes sur nos villes, et de tuer plus de civils", a-t-il expliqué, disant espérer que cette question soit "résolue le plus vite possible". M. Kouleba et le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov se sont entretenus samedi matin avec le président américain à Varsovie, en marge de leur rencontre avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.

Le 8 mars, prenant visiblement de court les Etats-Unis, la Pologne avait annoncé être "prête à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions Mig-29 sur la base de Ramstein (en Allemagne) et à les mettre à la disposition du gouvernement des Etats-Unis", pour qu'ils soient ensuite remis à l'Ukraine. Washington avait d'abord jugé que cette offre n'était pas "viable". Le lendemain, le Pentagone avait définitivement rejeté cette proposition. "Nous jugeons que l'ajout d'appareils à l'inventaire ukrainien n'est pas susceptible de changer de manière importante l'efficacité de l'armée de l'air ukrainienne vis-à-vis des capacités russes" dans les airs, avait déclaré John Kirby, le porte-parole du Pentagone. En outre, "les services de renseignement estiment que le transfert (d'avions) Mig-29 à l'Ukraine pourrait être perçu comme une surenchère (au conflit) et pourrait entraîner une réaction russe importante qui augmenterait la perspective d'une escalade militaire avec l'Otan", avait-il fait valoir alors.

19h30 - Poutine "ne peut pas" rester au pouvoir, affirme Biden à Varsovie

Le président américain Joe Biden a affirmé samedi à Varsovie que son homologue russe Vladimir Poutine ne devait pas rester au pouvoir après avoir lancé l'invasion en Ukraine. "Pour l'amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir", a lancé M. Biden, lors d'un discours au château royal de Varsovie, au ton particulièrement dur à l'égard du président russe Vladimir Poutine. S'adressant directement aux Russes, il a insisté sur le fait que ce n'est pas le peuple russe qu'il considère comme ennemi. "Permettez-moi de dire ceci si vous êtes capable de m'entendre - vous, le peuple russe, n'êtes pas notre ennemi", a-t-il déclaré. "Je refuse de croire que vous accueillez favorablement le meurtre d'enfants et de grands-parents innocents ou que vous acceptez que des hôpitaux, des écoles, des maternités soient pilonnés par des missiles et des bombes russes." "Cette guerre n'est pas digne de vous, peuple russe. Poutine peut et doit mettre fin à cette guerre", a encore martelé le président américain. Mais en même temps il a estimé que le conflit n'allait pas s'arrêter rapidement. La bataille "entre la démocratie et l'autocratie" ne sera "pas gagnée en quelques jours ou mois. Nous devons nous armer pour un long combat devant nous",a -t-il prévenu, avant d'assurer aux Ukrainiens: "Nous sommes à votre côté".

19h00 - Résumé de la visite de Biden en Pologne

19h00 - Biden avertit la Russie qu'elle ne doit pas "avancer d'un cm en territoire de l'Otan"

Le président Joe Biden a réaffirmé samedi que les Etats-Unis ne souhaitaient pas entrer en conflit avec les forces russes qui ont envahi l'Ukraine, mais il a lancé un avertissement ferme à Moscou: "Ne pensez même pas à avancer d'un centimètre en territoire de l'Otan". "Cette guerre est d'ores et déjà un échec stratégique pour la Russie", a ajouté M. Biden lors d'un discours au château royal de Varsovie, au ton particulièrement dur à l'égard du président russe Vladimir Poutine.  

17h30 - Deux frappes sur Lviv, au moins 5 blessés, selon le gouverneur régional

Lviv, grande ville de l'ouest de l'Ukraine relativement épargnée par les combats jusqu'ici, a subi deux frappes russes samedi après-midi, touchant un dépôt de carburants et faisant au moins cinq blessés, selon les autorités locales. Les frappes ont touché une "installation industrielle où l'on stocke du carburant, aucun immeuble résidentiel n'a été touché", a indiqué peu après le maire de la ville, Andriy Sadovy, sur Telegram. Il avait auparavant confirmé un premier bilan de cinq blessés fourni par le gouverneur régional, Maxime Kozytski, et appelé les habitants à rester dans les abris jusqu'à la fin des alertes anti-aériennes.

L'installation se trouve dans un quartier est de la ville, Lytchakivsky. Peu après les frappes, des journalistes ont vu de grosses volutes d'épaisse fumée noire et des flammes s'élever au-dessus de ce quartier. Un témoin, qui n'a donné que son prénom, Taras, a indiqué à l'AFP qu'il se trouvait devant son immeuble quand il a entendu un sifflement, puis des passants crier : "Missile". "J'ai regardé le ciel, un missile volait, suivi par un avion. Trente secondes plus tard, un autre missile est apparu. Ensuite j'ai entendu deux explosions, L'une, très forte, a retenti dans le ciel, l'autre, plus sourde, au sol. Et puis un grand panache de fumée noire est apparu dans cette direction", a déclaré cet homme de 21 ans. Le gouverneur régional, Maxime Kozytski, a posté sur Telegram une vidéo de lui au volant, disant revenir du site des explosions. "Tout est sous contrôle, les informations suivent, restez calmes", y déclare-t-il.

Grande ville proche de la frontière polonaise, Lviv a été relativement épargnée depuis le début de l'invasion russe. Elle s'est convertie en ville-refuge pour les déplacés et a accueilli au début de la guerre plusieurs ambassades occidentales transférées depuis Kiev. Beaucoup de réfugiés en partance pour la Pologne ou d'autres pays de l'UE y font également étape.

La ville avait subi une première frappe le 18 mars, qui avait touché une usine de réparation d'avions proche de l'aéroport, sans faire de victimes, selon le maire. Et le 13 mars, des missiles de croisière russes avaient visé une importante base militaire à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv, faisant au moins 35 morts et 134 blessés.

16h30 - L'Ossétie du Sud envoie des soldats pour aider l'armée russe

L'Ossétie du Sud, république autoproclamée qui a fait sécession de la Géorgie, a annoncé samedi avoir envoyé des soldats en Ukraine pour "aider à protéger la Russie", au 31ème jour de l'invasion du territoire ukrainien par les forces russes. "Nos gars vont remplir leur devoir militaire l'étendard fièrement levé", a déclaré sur Telegram le dirigeant de la république autoproclamée Anatoli Bibilov. Il a affirmé que les soldats "comprenaient parfaitement bien qu'ils allaient défendre la Russie, qu'ils allaient défendre l'Ossétie également". "Si le fascisme n'est pas écrasé à des frontières éloignées, il se manifestera de nouveau demain ici", a poursuivi le dirigeant de l'Ossétie du Sud, recourant à une phraséologie proche de celle utilisée par le président russe Vladimir Poutine qui a parlé de "dénazification" à propos de l'Ukraine. M. Bibilov n'a pas précisé le nombre de soldats devant être déployés en Ukraine mais il a posté une vidéo montrant quelques autocars et camions déjà en route. En 2008, la Russie avait lancé un assaut dévastateur contre la Géorgie, volant au secours de la république autoproclamée d'Ossétie du Sud.  Cette guerre éclair, qui a fait plus de 700 morts et des dizaines de milliers de déplacés, a éclaté lorsque les autorités géorgiennes pro-occidentales ont lancé leur armée à l'assaut des combattants prorusses d'Ossétie du Sud. Après la guerre, la Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud, et d'une autre région séparatiste, l'Abkhazie, et y a stationné des bases militaires permanentes. L'offensive militaire russe a suscité un élan de solidarité avec l'Ukraine en Géorgie, des centaines de Géorgiens s'étant portés volontaires pour rejoindre les rangs de l'armée ukrainienne.

16h20 - Tcherniguiv encerclée par les Russes, impossible d'évacuer les civils

La ville ukrainienne de Tcherniguiv, à environ 120 km au nord-est de Kiev, est encerclée par les forces russes et il est impossible d'évacuer massivement les civils et les blessés, a alerté samedi son maire, Vladislav Atrochenko. Selon l'édile, qui s'exprimait dans un briefing en ligne au Centre des médias d'Ukraine, un pont qui allait en direction de Kiev a été détruit par les forces russes, tandis qu'un autre pont piétonnier, sous des tirs constants, menace de s'écrouler, empêchant la mise en place de couloirs humanitaires pour évacuer les civils. "La ville est réduite en cendres", a indiqué M. Atrochenko. Les autorités locales s'efforcent néanmoins de faire sortir les blessés graves, pour qu'ils puissent être opérés. Selon le maire, il est question de 44 personnes, militaires et civils, parmi lesquelles figurent trois enfants. Il a par ailleurs indiqué que plus de 200 civils avaient été tués et qu'il restait encore en ville environ 120.000 habitants, contre plus de 280.000 avant l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février. "Nous livrons de l'eau par tous les moyens possibles", a-t-il raconté, soulignant qu'il y avait par ailleurs des coupures d'électricité dans la ville. "Nous réparons tout ce qu'il est possible de réparer".

15h50 - Joe Biden qualifie Vladimir Poutine de "boucher"

Le président américain Joe Biden a qualifié samedi son homologue russe Vladimir Poutine de "boucher" lors d'une rencontre avec les réfugiés ukrainiens à Varsovie. Interrogé sur "ce qu'il pensait de Vladimir Poutine, compte tenu de ce qu'il inflige à ces gens", M. Biden a répondu d'une phrase: "C'est un boucher", alors que la rencontre était transmise en direct par plusieurs chaînes de télévision depuis le stade national de Varsovie. Ce n'est pas la première fois que le président américain emploie des mots durs à l'égard de Vladimir Poutine, jugé principal responsable de l'invasion russe en Ukraine qui a déjà fait des milliers de morts. Ces derniers jours il l'a qualifié à deux reprises de "criminel de guerre". Visiblement ému par sa rencontre avec les réfugiés - dont deux personnes ayant dit venir de Marioupol, le port du sud-est de l'Ukraine en grande partie détruit par les bombardements russes - M. Biden a serré dans ses bras deux jeunes femmes réfugiées. Résumant ses impressions après la visite au centre d'accueil installé au stade, il a qualifié de "magnifiques" des jeunes enfants qu'il venait de voir et rapporté qu'ils lui avaient demandé de prier "pour leur père, grand-père et frère". Il a souligné qu'il "savait bien ce que c'est que d'avoir quelqu'un de proche dans une zone de guerre", dans une allusion à son fils Beau Biden, décédé en 2015 d'un cancer, qui avait combattu en Irak.

14h10 - Le maire de Kiev renonce à imposer un nouveau couvre-feu

Le maire de Kiev a finalement renoncé samedi à imposer un nouveau couvre-feu de 35 heures, qu'il avait annoncé à partir de samedi soir, pour revenir à un couvre-feu ne s'appliquant que de 20 heures à 07 heures, comme tous les soirs. "Nouvelle information du commandement militaire: le couvre-feu à Kiev et dans la région ne sera pas en vigueur demain (dimanche)", a indiqué le maire de la capitale, Vitali Klitschko, sur Telegram. Le couvre-feu, désormais habituel, en vigueur de 20H00 (19H00 HB) à 07H00 (06H00 HB), sera appliqué et "on pourra se déplacer librement à Kiev dimanche dans le journée", a-t-il précisé, sans donner d'explication sur ce revirement. Samedi matin, il avait annoncé qu'un nouveau couvre-feu allait être imposé "de 20H00 samedi à 07H00 lundi 28 mars". Pendant le couvre-feu, les habitants de Kiev "ne peuvent sortir que pour se rendre dans un abri en cas de sirène d'alerte. Les transports en commun, les magasins, les pharmacies et les stations service seront fermés" et seules les personnes munies de laissez-passer peuvent se déplacer dans la ville, avait-il ajouté. Plusieurs couvre-feux ont déjà été imposés dans la capitale depuis le début de l'invasion russe le 24 février, le dernier pour 35 heures du 21 au 23 mars. Les forces ukrainiennes ont indiqué avoir depuis repris du terrain aux forces russes, notamment dans les environs nord-ouest de la capitale.

13h00 - Le résumé de la matinée

13h00 - Joe Biden a rencontré deux ministres ukrainiens à Varsovie

Le président américain Joe Biden s'est entretenu samedi à Varsovie avec les ministres ukrainiens des Affaires étrangères et de la Défense, lors de leur rencontre avec leurs homologues américains, selon une journaliste de l'AFP sur place. M. Biden, dont c'était la première rencontre avec des hauts responsables ukrainiens depuis le début de la guerre, a engagé une conversation informelle avec le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba, assis à une longue table où ont pris place également le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov, le secrétaire d'Etat Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin. MM. Kouleba et Reznikov ont fait le déplacement surprise à Varsovie. La rencontre s'est déroulée dans une salle de l'hôtel varsovien où M. Biden avait passé la nuit, décorée de drapeaux ukrainiens et américains. Le président américain avait rencontré le chef de la diplomatie ukrainienne à Washington le 22 février - deux jours avant le début de l'offensive russe. M. Blinken avait ensuite rencontré M. Kouleba en Pologne, à la frontière ukrainienne, le 5 mars. Arrivé vendredi en Pologne à l'issue d'une série de rendez-vous internationaux à Bruxelles, M. Biden doit s'entretenir samedi avec son homologue polonais Andrzej Duda, rencontrer des réfugiés ukrainiens dans un centre d'accueil installé au stade national de Varsovie et prononcer en fin d'après-midi un discours au château royal de Varsovie. Rencontrant la veille des soldats américains de la 82e division aéroportée stationnés dans le sud-est de la Pologne, M. Biden a salué la résistance du peuple ukrainien qui selon lui rappelle les événements de la place Tiananmen en 1989 à Pékin, et répété que selon lui le président russe Vladimir Poutine était un "criminel de guerre". "Vous êtes au centre d'une bataille entre les démocraties et les autocrates", a-t-il aux militaires. "Ce que vous faites est important, vraiment important".

11h50 - Nouveau couvre-feu à Kiev de samedi soir à lundi matin

Un nouveau couvre-feu va à nouveau être instauré à Kiev de samedi soir à lundi matin, a annoncé samedi le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko. "Le commandement militaire a décidé de renforcer le couvre-feu. Il va durer de 20H00 samedi à 7H00 lundi 28 mars", a indiqué le maire sur Telegram. Les habitants de Kiev "ne peuvent sortir que pour se rendre dans un abri en cas de sirène d'alerte. Les transports en commun, les magasins, les pharmacies et les stations service seront fermés", a-t-il précisé.  Seuls les personnes munies de laisser-passer pourront se déplacer dans la ville. Plusieurs couvre-feux ont déjà été imposés dans la capitale depuis le début de l'invasion russe le 24 février, le dernier pour 35 heures du 21 au 23 mars. Les forces ukrainiennes ont indiqué avoir depuis repris du terrain aux forces russes, notamment dans les environs nord-ouest de la capitale.

11h40 - La ville où vit le personnel de Tchernobyl occupée par les Russes, selon Kiev

L'armée russe a pris le contrôle de la ville de Slavoutitch, où réside le personnel de la centrale de Tchernobyl, arrêtant le maire et suscitant des manifestations pro-ukrainiennes, ont indiqué samedi les autorités régionales ukrainiennes. "Les occupants russes ont envahi Slavoutitch et occupé l'hôpital municipal", a écrit sur Telegram l'administration militaire de la région de Kiev, qui englobe cette ville de 25.000 habitants à 160 km au nord de la capitale, construite après l'accident de Tchernobyl en 1986. Des habitants de Slavoutitch sont descendus dans la rue en déployant un énorme drapeau bleu et jaune ukrainien et se sont dirigés vers l'hôpital, selon les autorités régionales, qui ajoutent que les forces russes tirent en l'air et lancent des grenades assourdissantes dans la foule. L'administration régionale a publié sur son compte Telegram des images sur lesquelles on voit des dizaines de personnes rassemblées autour du drapeau ukrainien scandant "Gloire à l'Ukraine". "Selon les dernières informations, le maire de la ville, Iouri Fomitchev a été capturé", a-t-elle aussi affirmé. La centrale de Tchernobyl a été prise par l'armée russe le 24 février, au premier jour de l'invasion de l'Ukraine. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait fait part jeudi de son "inquiétude", après avoir été informée par les autorités ukrainiennes de bombardements sur Slavoutitch. Ces développements interviennent quelques jours seulement après la première rotation des employés qui gèrent les opérations quotidiennes sur le site de déchets radioactifs depuis le début de l'invasion.  Pendant près de quatre semaines, une centaine de techniciens ukrainiens avaient dû gérer les opérations quotidiennes sur le site de déchets radioactifs sans être relayés.

11h10 - Londres impose de nouvelles sanctions contre des particuliers et des entreprises russes

Le gouvernement britannique a imposé des sanctions à 65 personnes et entreprises supplémentaires en réponse à l'invasion russe de l'Ukraine. Ces sanctions incluent le fabricant d'armes russe Kronstadt en tant que fabricant du drone armé Orion et d'autres engins aériens sans pilote (UAV), selon une mise à jour du ministère britannique de la Défense. "Ces systèmes ont été largement déployés lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie", indique samedi le communiqué, basé sur des informations des services de renseignement britanniques. "La solide défense aérienne ukrainienne a presque certainement limité les vols habités au-delà de ses lignes de front, c'est pourquoi la Russie a très probablement été forcée d'utiliser davantage de drones à la place", ajoute-t-on côté britannique Les sanctions visent à occasionner des dommages au complexe militaro-industriel de la Russie et à limiter sa capacité à remplacer les drones perdus. La ministre des Affaires étrangères britanniques Liz Truss avait dévoilé jeudi déjà quelques-unes des nouvelles sanctions contre des institutions comme des banques ou des oligarques russes.  

10h30 - Zelensky accuse la Russie de pousser à la course aux armes nucléaires et appelle le Qatar à augmenter la production de gaz

La Russie alimente une dangereuse course aux armements en mettant en avant son arsenal nucléaire, a dénoncé samedi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'une intervention vidéo au Forum de Doha, organisé par le Qatar. "Ils se vantent de pouvoir détruire avec des armes nucléaires non seulement un pays en particulier, mais aussi la planète entière", a déclaré M. Zelensky laissant entendre que cela encourageait d'autres pays à se doter de l'arme atomique. Il s'exprimait dans un message vidéo diffusé devant de grands dirigeants politiques et économiques internationaux. Le président ukrainien a également appelé le Qatar, un des principaux exportateurs de gaz naturel liquéfié, à augmenter sa production pour contrer les menaces russes d'utiliser l'énergie "pour faire du chantage au monde entier". Lorsque l'Ukraine a démantelé son stock nucléaire dans les années 1990, elle a reçu des "garanties de sécurité de la part des pays les plus puissants du monde", notamment la Russie, a déclaré M. Zelensky dans un message traduit en anglais, et au 31e jour de l'invasion militaire russe en Ukraine. "L'un des pays censés donner l'une des plus importantes garanties de sécurité a commencé à oeuvrer contre l'Ukraine, et c'est la manifestation ultime de l'injustice", a-t-il dénoncé.  Moscou a indiqué cette semaine que l'arme nucléaire ne serait utilisée en Ukraine qu'en cas de "menace existentielle" contre la Russie, les Occidentaux jugeant "très crédible" une attaque ou un incident chimique ou nucléaire provoqué par les bombardements russes. L'Otan a annoncé qu'elle allait fournir à l'Ukraine des équipements de protection contre les menaces chimiques, biologiques et nucléaires. Devant une audience qui comprenait l'émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, M. Zelensky a également appelé le pays du Golfe à augmenter sa production de gaz, les Européens dépendant actuellement des exportations russes malgré les sanctions contre Moscou. "L'avenir de l'Europe repose sur vos efforts", a insisté le président ukrainien. "Je vous demande d'augmenter la production d'énergie pour que tout le monde en Russie comprenne que personne ne peut utiliser l'énergie comme une arme pour faire du chantage au monde entier", a-t-il déclaré. Les pays européens, qui cherchent à se passer du pétrole et du gaz russes, tentent de trouver des fournisseurs alternatifs, à commencer par le Qatar, un partenaire important des Etats-Unis au Moyen-Orient.

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