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"On passe la moitié de l'interview par rapport à quelque chose de dérisoire": exaspéré par le "pipigate", Alexander De Croo critique les médias

Invité sur le plateau, Les Puncheurs, le Premier ministre, Alexander De Croo s'est vite retrouvé agacé. Revenus sur l'affaire du "pipigate", Martin Buxant et Christophe Deborsu ont interrogé l'homme d'État.

Retour sur l'affaire du "pipigate" avec le Premier ministre, Alexander De Croo. Pour rappel, des invités à la fête pour les 50 ans de Vincent Van Quickenborne, membre du même parti et ministre du gouvernement, ont uriné sur un combi de police. Dans une autre séquence vidéo, le ministre Van Quickenborne est vu, durant la nuit, rigoler avec un ami et mimer ce qui semble être l'acte d'uriner, ce qu'il a démenti. Interpellé sur cet événement, le Premier ministre a jugé l'affaire dérisoire et son retentissement médiatique encore plus.

Christophe Deborsu : vous étiez à cette fête, monsieur De Croo ? 

Alexander De Croo : oui, oui

Christophe Deborsu : vous n'êtes pas dans les trois ? 

Alexander De Croo : non. 

Christophe Deborsu : vous n'avez rien vu ?

Alexander De Croo : non, mais tout d'abord, voilà le comportement de certains des invités à cette fête, clairement, je le condamne et d'ailleurs le ministre s'est excusé par rapport au comportement de certains de ses invités. Et puis, regardons la semaine passée. De quoi est-ce que vous vous êtes occupé ? Je dis "vous", mais je parle dans le sens large de la presse. Honnêtement, pendant une semaine, une discussion sur quelque chose, avec beaucoup d'insinuations et finalement pas de preuves. Mais de quoi est-ce qu'on s'est occupé ? Le Parlement se réunit par rapport à quelque chose…

Martin Buxant : il fait un écho terrible à l'étranger. On va y revenir. 

Alexander De Croo : oui, mais monsieur Buxant, l'écho est venu…(Alexander De Croo ne termine pas sa phrase, Martin Buxant précisant que l'écho ne venait pas d'eux)

Martin Buxant : ce n'est pas nous.

Alexandre De Croo : vous savez, les nouvelles, ça n'existe pas. Il y a plein de choses qui existent. Et puis les rédactions font des choix et ça, ce sont des nouvelles. Ça, ce n'est pas des nouvelles. C'est un peu à vous de choisir.

Martin Buxant : mais tous les médias se sont trompés quoi ? 

Alexandre De Croo : c'est à vous de choisir sur quoi vous, vous mettez un mégaphone ou pas. Et là, clairement, le ministre, pour moi, ce qui est important, c'est de savoir si un ministre a menti ou pas. Clairement, il n'a pas menti. 

Christophe Deborsu : il y a des images qui sont parfois un peu douteuses, mais on y reviendra.

Alexandre De Croo : oui, mais vous me demandez mon opinion. (Interrompu plusieurs fois dans son explication et l'air exaspéré, le Premier ministre baisse alors les yeux vers le bas et se résigne à attendre la prochaine question)

Christophe Deborsu : oui, mais on va y revenir. C'est promis. 

[…]

Martin Buxant : les membres du gouvernement se comportent de manière appropriée, responsable et respectueuse envers les individus et les institutions, en toutes circonstances. Alors là, j'ai plusieurs questions et je reviens, désolé, sur ce que Christophe a appelé le "pipigate". Est-ce que vous considérez que votre collègue et ami Vincent Van Quickenborne enfreint ce code de conduite en faisant semblant d'uriner dans la rue ? 

Christophe Deborsu : il l'a peut-être fait, on ne le sait pas. Les images sont équivoques.

Alexandre De Croo : honnêtement, moi, je l'écoute. J'ai aussi dû regarder ces images basées sur plein d'insinuations. Il a fait une fête à la fin de la fête, il était bien arrosé, il avait bu de l'alcool. Puis, en Belgique, ce n'est pas interdit et ça se fait. Vous savez, des bonnes fêtes où tout le monde s'amuse, ce n'est pas interdit dans notre pays. Arrêtez quand même un peu. Est-ce que quelqu'un peut encore faire une fête sans se faire prendre la tête ? 

Martin Buxant : alors au-delà, de ça, politiquement, est ce que vous pensez qu'il a encore ou que vous avez encore (l'équipe), la crédibilité pour par exemple, vous l'avez dit, nettoyer les alentours de la gare du midi avec un ministre de la Justice qui se comporte de manière aléatoire ?

Alexandre De Croo : faisons quand même bien la différence. Oui, il y a des invités qui se sont mal comportés. Là, il y a un problème. Le ministre, je le vois s'amuser. Il attend un taxi. Vous êtes de nouveau en train de faire plein d'insinuations ou honnêtement, s'il y a un problème, mais donnez-moi des faits, donnez-moi des preuves, donnez-moi des éléments.

Alexandre De Croo : de nouveau, mais de quoi est ce qu'on parle ? À 4 h du matin, il a amené quelqu'un, il a attendu le taxi, ils ont fait un selfie ensemble et honnêtement, de quoi est-ce qu'on parle ? 

Martin Buxant : il y a les faits, mais il y a l'écho de ces faits aussi. Retentissement énorme au journal télévisé de TF1, par exemple. Il y a un retentissement international, il y a quand même quelque part aussi une perte de crédibilité de la Belgique. Elle est endommagée cette crédibilité, oui ou non ou pas du tout ? Vous ne le ressentez pas comme ça ?

Alexandre De Croo : c'est vrai, je ne le ressentais pas comme ça. Je préférais être à TF1 avec d'autres nouvelles. Ça, c'est clair. Mais de nouveau, donc, on passe ici de nouveau la moitié de l'interview par rapport à quelque chose qui est pour moi dérisoire.

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Commentaires

2 commentaires

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  • exaspéré par le "pipigate", Alexander De Croo critique les médias.. Et il a bien raison..!!

    Gérard G
     Répondre
  • Ce qui est incroyable, c’est qu’on monte en épingle le fait que 2 personnes éméchées on urines sur un combi. Vide. Mais personne ne s’interroge sur le fait que la police est sensée protéger le ministre mais est absente et qu’il a fallut 4 heures pour qu’on se rende compte que quelqu’un à uriné sur le combi. Sans oublier que le combi n’était pas verrouillé et donc à la merci d’un quelconque voleur. Toute cette affaire ressemble à un grand écran de fumée.

    Roland V
     Répondre