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Les tests de Mathieu: l'affichage tête haute disponible pour les coureurs et les cyclistes, comment ça marche ?

Les lunettes Engo 2 se veulent une révolution dans le monde du sport, avec leur technologie de réalité augmentée développée par la société française ActiveLook, permettant d'afficher des données sportives directement dans le champ de vision de l'utilisateur. Avec un poids plume de 36 grammes et une autonomie de 12 heures, ces lunettes promettent de transformer l'expérience des sportifs, malgré un design qui ne gagnera pas tous les suffrages en matière de style.

ActiveLook est une technologie de réalité augmentée (RA ou AR en anglais) intégrée dans plusieurs paires de lunettes qu'on pourrait considérer comme "intelligentes". J'ai pu mettre la main sur le modèle proposé par l'entreprise française Engo, afin de jouer au super sportif qui ne veut pas perdre de calories ou de temps en levant le poignet pour voir ses performances en temps réel. Et qui a 299€ à dépenser dans un dispositif qui ne lui fera pas gagner le prix du style et/ou de la discrétion.

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C'est quoi ? 

Les lunettes Engo 2 intègrent un petit dispositif placé au niveau du support nasal, qui projette des infos sur l'intérieur du verre de la montre. Quand vous les portez, vous avez l'impression que ces infos sont situées 1 mètre devant vous environ, au milieu en haut et au centre de votre champ de vision. C'est de la réalité augmentée: vous voyez bien la route, mais sur la route s'affichent en surimpression des données sportives telles que le rythme cardiaque, la distance parcourue, la durée de l'activité, etc… (tout dépend de la source des données, voir plus bas).

Comment ça marche ? 

Si c'est Engo qui fabrique les lunettes, la partie logicielle est confiée à ActiveLook, autre entreprise française qui vend sa technologie à plusieurs fabricants de lunettes (Engo, Julbo, Cosmo pour le sport, et un autre modèle pour le monde du travail). 

Mais en réalité, il peut y avoir beaucoup d'acteurs impliqués dans le bon déroulé d'une session de sport en RA. Effectivement, les sportifs de haut niveau ne courent pas avec un smartphone en main ; et ce smartphone, qui plus est, n'est pas capable de mesurer votre rythme cardiaque ni votre température. Ils utilisent donc des montres connectées, des smartwatches. Les plus populaires auprès des sportifs étant celles de Garmin ou d'Apple, les lunettes d'Engo (qui intègrent donc le logiciel d'ActiveLook) ont développé un moyen de communication des données de la montre (rythme cardiaque, distance, intensité, etc) vers le petit écran intégré dans les lunettes. Et pour compliquer encore les choses, on peut installer Strava depuis quelques semaines, une application très populaire de suivi sportif, sur sa montre Garmin ou Apple ; ce qui permettra d'afficher des données encore différentes, notamment les "segments live" (découpages d'un parcours en cours d'activité). Bref, vous l'avez compris, il est possible d'afficher des données assez pointues, mais assez différentes selon l'appareil connecté aux lunettes Engo 2. 

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© Engo / RTL info

Quel avantage ? 

Il est assez évident: avec seulement 36 grammes sur le nez, vous avez en temps réel vos données liées à l'activité physique en cours. Lors d'une course à pied ou à vélo, vous ne devrez donc plus lever le poignet toutes les trois minutes pour connaître votre rythme cardiaque, la distance parcourue, la durée de l'activité, votre effort dans le segment en cours, etc… Toutes ces données qui se trouvent habituellement sur le petit écran de votre montre intelligente. Et en plus, s'il y a du soleil, elles vous protégeront des UV. La batterie intégrée permet aux Engo 2 de fonctionner durant 12h, suffisant pour la plupart des courses, même s'il y a des utilisateurs "ultras" qui s'activent plus longtemps. 

Quel inconvénient ?

Les sportifs de haut niveau sur un vélo ou un marathon ne font pas spécialement attention à leur look, et ils ont bien raison. Cependant, force est de constater que ces lunettes sont résolument… sportives, et donc pas très esthétiques. Passons, car ça n'est clairement pas son but.

Le seul véritable inconvénient, c'est la légère baisse de visibilité due au "projecteur", aussi petit et discret soit-il. Cette prouesse de miniaturisation n'en demeure pas moins une petite zone au milieu de votre champ de vision (entre les deux yeux). En découle un inconfort relatif, mais rien de terrible cependant. Après quelques essais et ajustements des branches pour bien positionner les informations écrites en jaune, je pouvais les apercevoir plus ou moins au milieu de mon champ de vision, et de manière relativement visible - moins bien cependant que cette image d'illustration fournie par Engo: 

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