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Avec deux jours sur trois de mer forte, le littoral atlantique a été particulièrement "à risque" en 2023 et six baigneurs sont morts dans des baïnes en Nouvelle-Aquitaine, ont indiqué jeudi les autorités.
Pas moins de 65 jours sur 90 ont présenté des conditions de mer fortes favorisant les baïnes, ces "courant d'arrachement" qui avaient déjà causé sept décès en 2022, a-t-on appris lors d'une conférence de presse de bilan de la saison 2023 organisée à Arcachon (Gironde) par la préfecture maritime (Premar) de l'Atlantique.
"Il y a toujours un risque de baïne. Il n'y a pas de risque zéro, 65 jours de conditions de mer forte, ce n'est certes pas exceptionnel mais c'est remarquable", a déclaré à l'AFP le colonel François Gros, chef d'état-major interministériel de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest.
Piscines naturelles d'apparence anodine, les baïnes sont responsables chaque année de plusieurs noyades. Elles se forment entre la plage et un banc de sable mais leurs forts courants peuvent rapidement entraîner vers le large.
Au total, au moins 29 personnes ont perdu la vie en mer sur la façade atlantique entre le 1er mai et le 30 septembre 2023, dont neuf en raison de la baignade, première cause de décès en mer.
A titre de comparaison, sur l'ensemble de l'année 2022, au moins 42 personnes étaient décédées sur cette façade allant de la pointe de Penmarc'h (Finistère) à la frontière espagnole, des chiffres minorés car limités aux interventions réalisées par les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (Cross).
"La baignade reste la principale cause d'opération de secours aux personnes avec 125 opérations de sauvetage, la deuxième étant l'isolement par la marée", a résumé le préfet maritime de l'Atlantique, le vice-amiral d'escadre Jean-François Quérat.
Au total, entre le 1er mai et le 30 septembre 2023, 3.927 opérations de secours maritimes ont été coordonnées par les Cross Etel (Atlantique) et Corsen (Manche-Ouest), soit sensiblement le même nombre qu'en 2022.
Parmi ces opérations, 3.016 sont directement liées à la pratique de la plaisance et des loisirs nautiques, a expliqué Alexis Morel, directeur du Cross Etel, qui note un bond des sauvetages liés au jet-skis (55 en 2023, contre 34 l'année précédente), "révélateur d'une activité et d'un engin accidentogènes".
