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La réforme des retraites présentée mardi par le gouvernement "apportera 17,7 milliards d'euros en 2030 aux caisses de retraites", a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire.
Les recettes dégagées grâce à la réforme, qui prévoit un décalage progressif de l'âge légal de départ à la retraite jusqu'à atteindre 64 ans en 2030, feront plus que compenser les "13,5 milliards d'euros" de déficit que le régime de retraite aurait connu en 2030 en l'absence de réforme.
Selon ses calculs, l'exécutif disposera donc d'une cagnotte de 4,2 milliards d'euros pour financer des mesures d'accompagnement.
Quelque 3,1 milliards d'euros serviront à financer les départs en retraite anticipés pour inaptitude ou invalidité, a détaillé Bruno Le Maire.
Les mesures pour mieux prendre en compte la pénibilité et les carrières longues, couplées à la revalorisation des petites pensions pour les nouveaux retraités, coûteront pour leur part 1,7 milliard d'euros.
"Le total de ces mesures complémentaires représente 4,8 milliards d'euros", a souligné Bruno Le Maire.
Les 600 millions manquants seront donc financés "par un transfert de cotisation de la branche accidents du travail" de la Sécurité sociale "qui est excédentaire, vers la branche retraites, qui est déficitaire".
D'ici 2030, "ça permettra de garantir l'équilibre financier de notre système de retraite de répartition", a conclu Bruno Le Maire.
"Aucun déficit n'est négligeable. Chaque euro compte pour un État qui a [près de] 3.000 milliards d'euros de dette", a martelé le numéro deux du gouvernement.