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Des costumes noirs impeccables sur un col roulé à l'ouverture du défilé ont donné mercredi le la de l'allure de l'homme Givenchy, dont les looks streetwear sont sublimés par des manteaux longs bien coupés.
Le directeur artistique de Givenchy, l'Américain Matthew Williams, star du streetwear de luxe, a certes fait la part belle aux sweats à capuche et aux superpositions de tissus et motifs, tels tartan et camouflage.
Mais c'est l'esprit du chic aristocratique, propre à l'ADN de la maison française, qui a ponctué cette collection présentée dans le cadre de la semaine du prêt-à-porter masculin à Paris, avec des accessoires comme des boots vernis ou des gants en cuir noirs.
Toute en étant plus habillée, la collection propose une multitude de silhouettes: des bermudas avec des bottes hautes à semelles épaisses, un pull sur un sweat, le tout porté avec un manteau gris chiné. Ou encore des jupes superposées sur des pantalons avec des manteaux en fausse fourrure pour une allure plus sensuelle, du sportswear avec des couleurs fluo vert, rose et orange, ou des "total looks" en tissus techniques couleur rouille ou vert brillant avec des cache-cou.
Depuis l'arrivée en 2020 de Matthew Williams, Givenchy, marque du géant du luxe LVMH, a renoncé à la haute couture mais propose des lignes pour homme dans des shows dédiés.
Saint-Laurent, maison du groupe rival Kering, a pour sa part organisé mardi soir un défilé homme intimiste à la Bourse du Commerce, le premier depuis que le Belge Anthony Vaccarello a pris sa direction artistique en 2016.
Une silhouette longue et fluide y était en vedette, avec le noir prédominant et des manteaux longs et amples.
"Saint Laurent, Gucci, Givenchy fonctionnent presque mieux pour l'homme que pour la femme. (...) Ces marques veulent prendre des parts du marché sur la partie formelle, parce que c'est en train de revenir fortement", avait relevé auprès de l'AFP Alice Feillard, directrice offre et achat homme aux Galeries Lafayette, avant le début de la Fashion week.