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Cyberattaque: Royal Mail reprend progressivement les envois internationaux

Le groupe postal britannique Royal Mail, ciblé par une cyber-attaque qui l'a obligé à arrêter la semaine dernière les envois à l'international, a annoncé mercredi reprendre progressivement le transport de lettres et de colis vers l'étranger.

Royal mail a "repris l'exportation de lettres ne nécessitant pas de déclaration en douane vers toutes les destinations internationales", a indiqué le transporteur dans un communiqué.

Concernant les colis, l'entreprise dit "tester des solutions de contournement opérationnelles" et précise avoir "commencé à transporter des volumes limités" de paquets vers l'étranger.

Royal Mail précise que son objectif sera dans un premier temps de traiter ceux qui ont déjà été postés qui n'ont pu être acheminés et "continue de demander aux clients de ne pas apporter de nouveaux colis" dans l'immédiat.

Le groupe russophone Lockbit serait derrière la cyberattaque du groupe postal, avait affirmé la semaine dernière le quotidien The Telegraph.

LockBit est notamment connu pour avoir perturbé le fonctionnement du Centre hospitalier sud-francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes en lançant une spectaculaire cyberattaque en août dernier, ou encore pour avoir revendiqué une cyberattaque contre le groupe français Thales.

Dans le cas de Royal Mail, Lockbit aurait procédé via un rançongiciel bloquant le système informatique du groupe postal britannique utilisé pour imprimer des bordereaux indispensables à l'envoi de colis vers l'étranger.

Royal Mail "continue de travailler avec des experts externes, les autorités de sécurité et les régulateurs pour atténuer l'impact de ce cyberincident", a précisé l'entreprise dans son communiqué.

La réception du courrier international ne connaît que quelques retards mineurs et les opérations nationales ne sont pas affectées.

Royal Mail, en perte de vitesse, a subi une chute de ses recettes de plus de 10% pour son premier semestre décalé, selon des chiffres publiés en novembre, pâtissant notamment de la baisse du volume de colis, qui avait été dopé par la pandémie, et d'un conflit social en cours sur les salaires.

L'entreprise avait dit en octobre envisager jusqu'à 10.000 suppressions de postes d'ici au mois d'août, qui pourraient se traduire par 6.000 licenciements sec sur plus de 137.000 salariés.

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