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La justice espagnole a condamné vendredi à dix ans de prison le leader d'une cellule djihadiste basée à Barcelone et à huit ans trois autres de ses membres pour avoir planifié des attentats contre des objectifs russes dans cette ville.
L'Audience nationale a condamné "quatre membres d'une cellule terroriste djihadiste basée à Barcelone qui avait choisi des objectifs russes contre lesquels commettre des attentats dans la capitale de la Catalogne", une région du nord-est de l'Espagne, a déclaré ce tribunal madrilène dans un communiqué.
Deux autres accusés ont en revanche été acquittés, a ajouté cette instance chargée notamment des affaires de terrorisme.
"Cette cellule était en mesure d'agir à Barcelone", a expliqué le tribunal.
Une fois formé "à l'utilisation d'explosifs, de couteaux et à la réalisation d'actions massives avec une voiture bélier" et, dans "l'attente d'obtenir du matériel de guerre", le chef de la cellule "avait commencé à lister les objectifs possibles, en particulier des intérêts russes dans la capitale de la Catalogne", a poursuivi dans son communiqué le tribunal.
Selon les magistrats, cette cellule était en contact avec l'État islamique (EI) "via un système complexe utilisant en chaîne des applications diverses, (...) validées par la division technologique" de l'EI.
La cellule avait par ailleurs réalisé "des images de lieux emblématiques de Barcelone", a encore dit le tribunal.
La Catalogne a été le théâtre en 2017 d'un double attentat ayant fait 16 morts à Barcelone, sur la célèbre avenue des Ramblas, et dans la station balnéaire de Cambrils.
L'Espagne, qui reste selon de nombreux experts dans le viseur de l'islam radical, avait été touchée le 11 mars 2004 par l'attaque djihadiste la plus sanglante d'Europe, lorsque des engins avaient explosé à bord de quatre trains de banlieue dans la gare madrilène d'Atocha, faisant 191 morts et environ 2.000 blessés.
