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Les chefs d'Etat ou de gouvernement des 46 pays du Conseil de l'Europe, dont ceux des 27 Etats membres de l'UE qui en font tous partie, se rassemblent à partir de mardi en Islande, dans la capitale Reykjavík, pour un rare sommet. Le premier depuis 18 ans (le précédent date de 2005) et seulement le 4e en 74 années d'existence, le Conseil de l'Europe ayant été créé dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale (en 1949).
A l'époque du "traité de Londres", le texte fondateur de cette organisation bien distincte de l'UE, 10 pays étaient impliqués dont, déjà, la Belgique.
La décision de tenir un 4e sommet a tout à voir avec les évènements de l'année dernière en Ukraine, dont l'envahisseur, la Russie, a été exclu de l'organisation dès le mois de mars (2022). "L'Ukraine doit être au cœur des discussions lors du sommet", selon la secrétaire générale de l'organisation gardienne des droits de l'Homme sur le continent, la Croate Marija Pejcinovic Buric. L'objectif de la réunion, qui aura lieu mardi et mercredi, est en effet de "réaffirmer" à 46 l'attachement des Etats, tous signataires de la Convention européenne des droits de l'homme, aux valeurs et aux normes du Conseil de l'Europe.
Sur un plan plus pragmatique, le Conseil de l'Europe souhaite établir lors du sommet un registre "qui permette de recenser, documents à l'appui, les éléments tendant à établir les dommages, pertes ou préjudices causés par l'agression russe contre l'Ukraine". "Ce sera un premier pas, et un bon pas, vers une compensation russe", a commenté lundi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.