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Un décret du ministère des Sports ukrainien interdisant aux athlètes de ses délégations officielles de participer à des compétitions où figuraient des Russes ou Bélarusses a été modifié jeudi et ne concerne désormais que les "athlètes représentant la Fédération de Russie ou la République du Bélarus".
Cette inflexion semble éloigner la perspective d'un boycott ukrainien des Jeux Olympiques dans un an, puisqu'il autorise la participation à des compétitions avec des Russes ou des Bélarusses sous bannière neutre et à titre individuel. Cette configuration est proche de la recommandation actuelle du Comité international olympique (CIO) pour autoriser Russes et Bélarusses à concourir.
Ce nouveau décret du ministère des Sports d'Ukraine interdit de "participer à des compétitions internationales dans lesquelles des athlètes représentant la Fédération de Russie, et/ou la République du Bélarus sous leurs drapeaux nationaux, ou utilisant leurs propres symboles nationaux, et/ou exprimant leur affiliation avec la Fédération de Russie et la République du Bélarus dans leurs prises de positions publiques ou déclarations", selon le texte de ce décret.
Le décret précédent interdisait toute confrontation sportive avec des Russes ou des Bélarusses, quelle que soit la configuration.
Cette évolution a permis jeudi matin à l'escrimeuse ukrainienne Olga Kharlan d'être opposée à la sabreuse russe Anna Smirnova lors des Mondiaux à Milan, participant comme "athlète individuelle neutre", devenant ainsi la première représentante de son pays à affronter une Russe depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine par Moscou il y a près d'un an et demi, hors tennis.
Présent à Paris mercredi, le président du CIO, Thomas Bach, ancien champion olympique d'escrime (1976), a répété que les fédérations internationales appliquaient les recommandations du CIO (bannière neutre, et à titre individuel) et que le CIO "suivait de près" ce qui se passait actuellement dans les compétitions internationales, citant précisément les Mondiaux d'escrime.