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Vaste opération policière contre le trafic d'êtres humains en Allemagne: la Belgique est aussi concernée, pourquoi?

Ce mercredi, les forces de l'ordre ont mené en Allemagne une vague de perquisitions et d'arrestations visant le milieu des trafiquants d'êtres humains. Des policiers belges ont assisté leurs collègues allemands. "L'objectif final est qu'au moins sept suspects soient extradés vers la Belgique pour être poursuivis", annonce le parquet fédéral dans un communiqué.

"Depuis plusieurs années, les pays riverains de la mer du Nord sont confrontés à la traite des êtres humains en provenance de l'Europe continentale et à destination du Royaume-Uni par le biais de petites embarcations", commence le communiqué. En d'autres termes, les passeurs utilisent des petits bateaux de qualité médiocre et qui ne sont pas adaptés pour se rendre au Royaume-Uni via les ports belges et français.

Toujours selon le communiqué, plusieurs organisations criminelles sont spécialisées dans l'usage de petits bateaux. Et c'est un problème majeur parce que ça met la vie des passagers en danger. Le trafic d'êtres humains est extrêmement bien organisé et "la justice belge en fait une priorité absolue". Ainsi, depuis la fin de l'année 2019, de nombreux véhicules dans lesquels se trouvait du matériel nautique ont été interceptés dans notre pays et les conducteurs ont été arrêtés.

Les enquêtes ont révélé que la majeure partie du matériel saisi provenait d'Allemagne. "Des contacts internationaux étroits ont été pris avec les forces de police et les autorités judiciaires des pays voisins afin de lutter conjointement contre les organisations criminelles qui semblaient opérer au-delà des frontières nationales".

Action commune en Allemagne

Les contacts internationaux ont abouti à un plan d'action dans le but de démanteler une organisation de passeurs. Ainsi, six personnes ont été interpellées mercredi en Allemagne. Ces arrestations sont intervenues sur ordre du juge d'instruction de Bruges. Une douzaine de policiers belges ont pris part à cette journée d'action commune, tout comme des agents français. L'objectif final est qu'au moins sept suspects arrêtés en Allemagne soient extradés vers la Belgique afin d'être poursuivis à Bruges pour des délits de traite d'êtres humains.

Quelque 900 policiers allemands ont été mobilisés pour l'ensemble de l'opération. Des perquisitions ont été menées dans 25 lieux situés dans quatre Etats différents: en Hesse, en Bavière, dans le Schleswig-Holstein et en Rhénanie-du Nord. Au cours de leurs descentes, les policiers ont retrouvé 24 bateaux, 14 moteurs, 134 gilets de sauvetage, 81 gilets de sauvetage pour enfants, 60 pompes et 58 téléphones.

Un des réseaux "les plus importants" démantelé

Mercredi, Europol précisait que l'opération avait permis de démanteler l'un des réseaux les plus actifs en matière de migration clandestine par la Manche. L'enquête portait sur un réseau irako-kurde soupçonné d'acheminer de la France vers le Royaume-Uni des candidats à l'exil du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Est. Les migrants voyageaient dans des embarcations gonflables très précaires.

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Commentaires

1 commentaire

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  • ENFIN ...on prend le problème par le bon bout ...!

    gerard crespeau
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