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Israël annonce une aide pour évacuer des bébés, rencontre historique à Ryad: voici où en est la guerre au Proche-Orient

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 36e jour samedi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza. Voici les derniers développements.

L'armée israélienne dit qu'elle va aider à évacuer des bébés

L'armée israélienne a déclaré samedi qu'elle allait aider à l'évacuation de bébés du plus grand hôpital de la ville de Gaza, autour duquel d'intenses combats opposent soldats et combattants palestiniens. "Le personnel de l'hôpital al-Chifa a demandé que demain, nous aidions à évacuer les bébés du service pédiatrique vers un hôpital plus sûr. Nous fournirons l'assistance nécessaire", a déclaré le porte-parole de l'armée Daniel Hagari lors d'une conférence de presse. Il n'a pas précisé le nombre de bébés concernés.

Plus tôt dans la journée, l'ONG israélienne Physician for Human Rights-Israel avait rapporté que "deux bébés prématurés (étaient) morts" après l'arrêt forcé des soins intensifs néonataux faute d'électricité dans cet hôpital. Elle a également alerté sur le risque encouru par "37 autres bébés prématurés" de ce service, en raison des combats entre troupes israéliennes et combattants du Hamas et du Jihad islamique, deux mouvements islamistes palestiniens, à proximité de cet établissement.

Un ministre israélien avertit le Hezbollah que Beyrouth pourrait subir le même sort

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a prévenu samedi le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, que Beyrouth pourrait subir le même sort que Gaza si la formation pro-iranienne entraînait le Liban dans une guerre. "Ce que nous pouvons faire à Gaza, nous pouvons aussi le faire à Beyrouth", a déclaré M. Gallant lors d'une visite dans le nord d'Israël frontalier du Liban. "Si (le Hezbollah, ndlr) commet de telles erreurs ici, les premiers à en payer le prix seront les citoyens" libanais, a-t-il mis en garde.  

Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a affirmé samedi que sa puissante formation avait commencé à utiliser de nouvelles armes dans les attaques qu'elle mène quotidiennement contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza.

Violents combats

Des images de l'AFP montrent samedi des explosions et des échanges de tirs nourris à Gaza-ville, dans le nord de la bande de Gaza. Des combats ont lieu notamment autour de l'hôpital al-Chifa, le plus important de la bande de Gaza.

"Les tirs d'artillerie et les frappes aériennes ne cessent jamais", a déclaré Mohammed Abou Salmiya, directeur de l'hôpital, à un journaliste collaborant avec l'AFP. "Il y a des dizaines corps autour du complexe qu'on ne peut récupérer", a-t-il ajouté.

L'ONG israélienne Physician for Human Rights-Israel a rapporté que "deux bébés prématurés (étaient) morts" après l'arrêt forcé des soins intensifs néonataux faute d'électricité dans cet hôpital.

Il y a aussi "un vrai risque pour la vie des 37 autres bébés prématurés" de ce service, a averti l'ONG.

Sommet arabo-islamique sur Gaza

Lors d'un sommet à Ryad, capitale de l'Arabie saoudite, les dirigeants des pays arabes et islamiques ont appelé à l'arrêt de "l'agression" israélienne sur Gaza.

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président iranien Ebrahim Raïssi se sont rencontrés samedi à Ryad pour la première fois depuis l'Arabie saoudite et l'Iran ont rétabli leurs relations diplomatiques en mars, a rapporté l'agence saoudienne officielle SPA.

Le président iranien Ebrahim Raïssi y a appelé les pays musulmans à qualifier l'armée israélienne d'"organisation terroriste" en raison des bombardements meurtriers dans la bande de Gaza. Il a également demandé aux pays musulmans "d'armer les Palestiniens" si "les attaques continuaient" à Gaza. 

Le Hamas est considéré comme "terroriste" par Israël, l'Union européenne et les Etats-unis.

Il faut des "mesures de persuasion pour stopper les crimes de guerre", a pour sa part déclaré l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, dont le pays est impliqué dans les efforts visant à obtenir la libération des otages israéliens et étrangers retenus à Gaza.

Manifestations propalestiennes à l'étranger

Des dizaines de milliers de personnes marchent à Londres pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza, sous haute surveillance de la police pour tenter d'éviter des débordements alors que des contre-manifestants nationalistes sont également présents en nombre dans la capitale.

Environ 500 personnes ont également participé à trois manifestations distinctes samedi à Tunis en soutien aux Palestiniens.

Bilans

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 11.078 personnes, dont 4.506 enfants, avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Du côté israélien, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'attaque du 7 octobre lors de laquelle 239 personnes ont également été prises en otage, selon les autorités israéliennes.

L'armée israélienne a fait état de 37 militaires morts depuis le début de l'offensive terrestre.

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