"La guerre doit reprendre, car il faut les détruire": à Tel Aviv, les habitants restent inquiets et prient pour le sort des otages

Ce jeudi devait être un jour de trêve, mais finalement, la guerre continuera au moins encore jusqu'à demain. Moshé se rend au temple, Torah en main, il prie pour les otages. Ce franco-israélien est bénévole pour l'association qui est allée collecter les corps des victimes du massacre du 7 octobre. Les images qu'il a vues le hantent, jour et nuit.

"Des femmes dont le corps a été découpé, des bébés...", décrit-il. "On ne peut pas comprendre. C'est de la haine qu'eux ont eu vers nous. Leur objectif était de prendre du sang juif". Homme d'affaires dans le textile, il travaillait beaucoup avec les musulmans. Seulement, depuis le 7 octobre, il a cessé : il privilégie désormais les Chinois.

"Je ne sais pas si la personne avec qui je travaille aujourd'hui, demain, il ne me plantera pas un couteau. La vérité, c'est que c'est mondial maintenant, entre les Juifs et les Musulmans", déplore-t-il.

Moshé n'ose même pas sortir d'Israël, comme ce Canadien que notre envoyée spéciale sur place a rencontré, qui vit désormais avec sa famille à Tel-Aviv, "le lieu le plus sûr au monde pour un Juif", selon lui. "Nous ne laisserons plus jamais cela arriver. C’est ce que toute personne en Israël et tout juif à travers le monde doit dire : plus jamais cela. Nous devons faire tout pour arrêter cela", dit-il, admettant qu'il veut continuer la guerre.

"La guerre doit reprendre, car il faut détruire jusqu'à la fin", reprend Moshé. Continuer la guerre tout en espérant la libération des otages, mais en Israël, tant que les premières femmes et les premiers enfants n'auront pas franchi la frontière, personne n'ose trop y croire.