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Les enquêteurs kényans ont découvert 29 corps supplémentaires vendredi, portant à 179 morts le bilan du "massacre de Shakahola" dans une forêt du sud-est du Kenya, où se réunissait une secte dont le chef prônait le jeûne pour "rencontrer Jésus".
La police estime que la plupart des corps découverts près de la ville côtière de Malindi sont ceux d'adeptes de la secte de Paul Nthenge Mackenzie, un ancien chauffeur de taxi, autoproclamé "pasteur" de l'Église Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church) qu'il a créée.
La préfète de la région, Rhoda Onyancha, qui a annoncé le dernier bilan, a ajouté que personne n'avait été secouru vendredi dans cette région boisée.
De fortes pluies avaient interrompu les opérations de recherche et d'exhumation la semaine dernière, qui n'ont repris que mardi.
Quelque 25 personnes, dont Paul Nthenge Mackenzie et des hommes de main chargés de vérifier qu'aucun adepte ne rompait le jeûne ou ne s'échappait de la forêt, ont été arrêtées, selon Rhoda Onyancha.
Un tribunal a ordonné mercredi le maintien en détention de Paul Nthenge Mackenzie et de 17 coaccusés, dont sa femme, pour une durée de 30 jours à compter du 2 mai, date à laquelle ils avaient comparu devant le tribunal. Le "pasteur" de 50 ans s'était rendu à la police le 14 avril.
Ce massacre a ravivé le débat sur l'encadrement des cultes au Kenya, pays en majorité chrétien qui compte 4.000 "églises", selon des chiffres officiels.
Le président, William Ruto, a créé un groupe de travail chargé de "l'examen du cadre légal et réglementaire régissant les organisations religieuses".