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"Les 22 Belges présents à Khartoum sont tous sains et saufs", indique samedi après-midi le porte-parole des Affaires étrangères, alors que la capitale soudanaise s'est réveillée au son des tirs et des explosions quasi ininterrompues.
Depuis des jours, la rue bruissait de rumeurs sur une guérilla imminente entre le camp des paramilitaires et celui de l'armée.
"Nous avons contacté tous les Belges présents au Soudan et inscrits auprès des Affaires étrangères et ils vont bien. La plupart sont là pour des raisons professionnelles et aucune demande d'assistance ne nous est parvenue", précise le porte-parole. "Tout est sous contrôle", a-t-il ponctué, ajoutant qu'il n'y a aucune obligation de s'inscrire auprès de l'ambassade et que le nombre de compatriotes présents sur place est donc probablement plus élevé.
La Belgique ne dispose pas de représentation diplomatique au Soudan. "Mais nous avons une ambassade au Caire qui a juridiction sur Khartoum. Et nous sommes en contact avec l'ambassade des Pays-Bas présente sur place", soulignent encore les Affaires étrangères, indiquant suivre de près l'évolution de la situation.
Trois civils ont été tués samedi au Soudan. La rivalité entre militaires et paramilitaires aux commandes depuis le putsch de 2021 a dégénéré dans la capitale en combats de rue, raids aériens et menaces par médias interposés.
En quelques heures, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, alias"Hemedti", ont dit avoir pris l'aéroport international et le palais présidentiel, appelant désormais l'ensemble de la population à se retourner contre l'armée.
En face, l'armée, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis son coup d'État du 25 octobre 2021, a prétendu avoir mobilisé l'aviation contre l'"ennemi".