Partager:
De hauts diplomates de huit pays arabes se réunissent en Jordanie et appellent à une transition pacifique en Syrie, soutenue par les Nations unies et la Ligue arabe, après le départ de Bachar el-Assad.
Outre la réunion des ministres arabes des affaires étrangères, la Jordanie a également accueilli le secrétaire d'État américain Antony Blinken, le ministre turc des affaires étrangères Hakan Fidan et de hauts fonctionnaires de l'UE et des Nations unies pour des discussions sur la Syrie.
Dans une déclaration finale, les ministres des affaires étrangères de Jordanie, d'Irak, d'Arabie saoudite, d'Égypte, du Liban, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Qatar ont déclaré qu'ils étaient convenus de "soutenir un processus de transition pacifique" en Syrie "dans lequel toutes les forces politiques et sociales sont représentées".
La rencontre vise à "œuvrer collectivement à une transition politique pacifique permettant de préserver l'unité de la Syrie et les droits fondamentaux de tous les Syriens" après la fuite de M. Assad, chassé le 8 décembre par une offensive fulgurante des rebelles islamistes entrés à Damas, affirme un communiqué.
Les Emirats "inquiets"
Un haut responsable des Émirats arabes unis s'est dit "inquiet" des affiliations islamistes des groupes rebelles ayant fait chuter le président Bachar al-Assad et qui détiennent désormais le pouvoir en Syrie.
"Nous entendons des messages raisonnables sur la volonté de ne pas imposer de système aux Syriens, mais d'un autre côté la nature des nouvelles forces (au pouvoir, NDLR), leur affiliation aux Frères musulmans et à Al-Qaïda, sont des indicateurs assez inquiétants", a déclaré Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirati arabes unis, lors d'un discours à la World Policy Conference organisée par l'Institut français des relations internationales (IFRI) à Abou Dhabi.
Les USA en contact
Les Etats-Unis ont établi un "contact direct" avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête de la coalition qui a pris le pouvoir en Syrie, a déclaré samedi le secrétaire d'Etat Antony Blinken, dont le pays avait qualifié de "terroriste" ce groupe islamiste.
"Nous avons été en contact avec le HTS et d'autres parties", a indiqué M. Blinken à des journalistes après des discussions sur la Syrie en Jordanie, sans donner davantage de détails sur les circonstances de ces échanges.