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Passeport, CNI : la mairie de Paris s'organise face à la forte demande

La mairie de Paris va proposer 10.000 créneaux supplémentaires jusqu'à l'été pour faire face à la forte augmentation des demandes de titres d'identité, qui s'explique notamment par un effet de rattrapage après deux années de crise sanitaire.

Les mairies d'arrondissement de la capitale vont ouvrir un samedi par mois jusqu'en juillet afin de dégager à chaque fois 2.000 rendez-vous supplémentaires pour refaire sa carte d'identité ou son passeport, une "mobilisation exceptionnelle", a souligné le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire mercredi lors d'un point presse.

Car les 6.000 rendez-vous hebdomadaires habituellement proposés par la Ville "ne sont pas suffisants pour affronter le stock de demandes au printemps", a-t-il souligné.

En 2020 et début 2021, un million de cartes nationales d'identité n'auraient pas été renouvelées en France par rapport à la normale, la demande de passeports baissant de 38% et celle de cartes d'identité de 18%, explique la mairie en se basant sur les données l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS).

A Paris, ce sont près de 100.000 dossiers de moins qui ont été enregistrés en 2020 par rapport à 2018 ou 2019.

Mais depuis l'été 2021, l'ANTS constate une augmentation des demandes liée à la levée des restrictions sanitaires sur les déplacements et au rattrapage des demandes non effectuées en 2020 et 2021, avec des Français qui ont retrouvé l'envie de voyager en avion.

L'engouement pour le format "carte bleue" des nouvelles cartes d'identité, le renouvellement de celles délivrées entre 2004 et 2013, et dont la validité avait été prolongé de cinq ans, ainsi que celui des premiers passeports biométriques délivrés en grand nombre à la fin des années 2000 sont autant de "facteurs conjoncturels" supplémentaires qui pèsent sur l'administration, explique M. Grégoire.

Ainsi, le délai de prise de rendez-vous a littéralement explosé, passant de 11,5 jours en mars 2021 à 27 jours en janvier, selon les chiffres nationaux transmis par l'ANTS à l'AFP.

Cette situation "préoccupe beaucoup de villes et principalement les grandes", où les travailleurs non résidents peuvent obtenir de nouveaux titres indépendamment de leur commune d'habitation, souligne M. Grégoire qui a écrit au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour l'alerter notamment sur le "matériel de l'ANTS vieillissant et défectueux".

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