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Plusieurs leaders syndicaux saluent les qualités de "dialogue" de Delevoye

Le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye, qui a démissionné, est un "homme de dialogue" qui connaissait parfaitement ses dossiers et les portait avec "conviction", ont salué lundi plusieurs responsables syndicaux, pourtant vent debout contre le projet de réforme du gouvernement.

"Ca doit être très difficile pour lui. C'est un homme de dialogue. Il portait avec une conviction qu'on ne peut pas lui reprocher le projet du gouvernement", a réagi le secrétaire général de Force ouvrière (FO) Yves Veyrier, sur LCI. "J'aime bien M. Delevoye (en tant que) personne mais ce n'est pas le sujet", a-t-il ajouté, rappelant que son syndicat était vent debout contre le projet.

Cette démission "tombe mal", a jugé de son côté Laurent Escure, de l'Unsa, également sur LCI. Il a dit "espérer" que le successeur de M. Delevoye "ait la même connaissance technique et le même respect pour les partenaires sociaux". De toute façon, a souligné M. Escure, "les arbitrages et le dialogue se font (désormais) avec l'Elysée et Matignon" et "le haut-commissaire n'était pas au premier plan".

Avant l'annonce de la démission de M. Delevoye, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger avait lui aussi loué la "loyauté" du haut-commissaire.

Tout en se disant "ébahi" et "abasourdi" par les révélations sur les mandats non déclarés du "Monsieur Retraites" du gouvernement, M. Berger a souligné que "la concertation avec lui a été loyale, il y a eu une confrontation d'idées intelligente pour essayer de faire avancer les choses". "Il ne nous a jamais pris en traître", a-t-il dit sur France Info.

La polémique sur les mandats non déclarés de M. Delevoye nuit "évidemment" à sa "crédibilité" mais, "sur le fond, (...) il connaît très bien le sujet, il est celui qui connaît le mieux les positions des différents interlocuteurs", a jugé M. Berger.

Côté syndicats de la SNCF, le leader de la CGT-Cheminots Laurent Brun a estimé sur twitter que "la crédibilité du projet de réforme des retraites est à terre". Pour Erik Meyer, de SUD-Rail, "le rapport Delevoye, sur lequel est basée la réforme, est également discrédité et taché de conflit d'intérêts".

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