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Notre équipe suit des agents de sécurité de la STIB en intervention: "Il y a des incivilités, des pickpockets et de l'aide aux personnes aussi"

Au total, la STIB compte 320 agents dans le service sécurité. Quotidiennement, ils leurs tâches sont indispensables au bon fonctionnement du réseau de transport. Notre équipe a suivi des agents pour une journée sous haute tension.

Il est 6 h, Bruxelles se lève doucement. Les trams sillonnent déjà les rues de la capitale. Les équipes d'agents sont en place. Ce matin, comme tous les jours. Six équipes patrouillent sur l'ensemble du territoire bruxellois, elles prêtes à intervenir à tout moment.

Rapidement, ils reçoivent un appel du dispatching : "Il y a des sans-abis qui gênent le travail du service de nettoyage. Pouvez-vous accompagner la patrouille 4?

L'équipe se presse à la station Horta : "Tu peux me dire où sont localisés les SDF ?", communique Choukri Mezgueldi à la centrale grâce à son talkie-walkie. À l'ouverture des 69 stations du réseau, il faut les sécuriser et vérifier que tout est en ordre. "Je te confirme, n'y a plus personne ici", signale-t-il à nouveau.

Choukri travaille à la STIB depuis treize ans. Il est aujourd'hui responsable dans le service d'intervention. Avec ses hommes, ils veillent sur tout, en permanence.

En veste fluo, il descend sur les voies du tram pour éteindre des lampes. Des détails qui ont leur importance. Sans cette intervention, la vitesse des trams sur ce secteur serait limitée à 27 kilomètres par heure au lieu de 50. Cela a un impact direct sur les horaires pour les usagers.

8h, l'heure de pointe

À cinq kilomètres de là, l'une des stations de métro les plus fréquentées, Simonis. Il est 8h10: l'un des moments les plus importants de la journée. C'est l'heure de pointe. Ils sont des milliers en quelques minutes à peine à descendre sur les quais et monter dans le métro. Ici encore, des agents mobilisés pour sécuriser les fermetures de portes.

Il n'y a pas que des problèmes. Heureusement, notre métier est varié.

Karim Al Faker travaille à la STIB depuis 19 ans. Il a été chauffeur pendant sept ans avant de devenir responsable sécurité de station. "Il y a des incivilités, il y a des pickpockets, il y a de l'aide aux personnes aussi. Il n'y a pas que des problèmes. Heureusement, notre métier est varié. Il y a souvent, ces derniers temps, des problèmes de toxicomanie et des SDF dans les stations", nous explique-t-il.

Le réseau est gigantesque : 700 kilomètres de tracé, 2269 arrêts, 87 lignes de tram, bus, métro, un parc de plus de 1300 véhicules, avec au quotidien, ses urgences à gérer.

Un bus en feu

"Bus en feu sur les voies à De Trooz", alerte le dispatching. Un appel de la centrale pour code 3, le niveau d'urgence le plus élevé. L'équipe se met en route, sirènes hurlantes et gyrophares allumés.

C'est une autre facette du métier. Gérer le stress, la nervosité, être rapide mais toujours très vigilant : "Il faut anticiper la réaction des autres conducteurs", explique Choukri en roulant. "On roule en véhicule prioritaire, mais on est quand même soumis au code de la route, donc il faut quand même faire gaffe, pour notre sécurité et celle des autres véhicules", ajoute-t-il.

Au total, Choukri va mettre neuf minutes pour parcourir les quatre kilomètres dans les embouteillages du centre-ville. Arrivé sur place, il faut en quelques secondes faire un état des lieux et agir au plus vite.

Est ce qu'on va pouvoir le bouger ou pas ? Est ce qu'on va pouvoir remettre le courant ?

Il sécurise la zone avec un ruban : "Il y aura toujours un risque. Là c'est éteint, mais on fait ceci de façon à ce que les badauds ne s'approchent pas plus, pour leur sécurité", justifie l'agent.

En bus en feu, en partie sur les voies du tram : la circulation est à l'arrêt sur ce tronçon, potentiellement pour plusieurs heures. Pas le temps d'attendre, il faut ici encore penser aux usagers. "Ici, on voit que le bus est complètement incendié. Est ce qu'on va pouvoir le bouger ou pas ? Est ce qu'on va pouvoir remettre le courant ? Tout ça, ce sont des questions dont on va débattre en interne", explique Mourad Douidi, directeur opérationnel du service de sécurité.

Le dispatching gère tous les mois près de 6.500 incidents de ce type. C'est en moyenne 217 incidents par jour, soit un toutes les six minutes, jour et nuit.

Retour dans les stations

Pendant ce temps, la sécurisation des stations continue : "Monsieur, monsieur?", interpelle un agent. Sur un banc, l'homme ne réagit pas et inquiète la patrouille. Après quelques minutes, plus de peur que de mal, il se réveille. "Il y a des gens qui le prennent très mal. Ils ont un réveil difficile. Donc là, c'est un peu plus compliqué. Mais comme monsieur, ici, ça va très bien, donc on va l'accompagner à la sortie et c'est bon", commente Geoggrey Van Eepoel, patrouilleur sécurité station.

Au total, la STIB compte 320 agents dans le service sécurité. Parmi eux, les agents de contrôle de titres de transport. Des opérations durant lesquelles la police et les chiens renifleurs sont parfois mobilisés. Entre 100 et 115 000 personnes sont contrôlées tous les mois sur le réseau, avec toujours en tête les usagers et leur sécurité.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Quelqu'un sait à quoi servent les 5 personnes qui discutent le soir à certaines station ?? Il y en a un qui est monsieur lumière et qui autorise le conducteur à démarrer, mais les autres

    Marc Muller
     Répondre