Le conseil communal d'Anderlecht de jeudi soir qui concernera notamment la motion, déposée par Ecolo-Groen, visant à autoriser le port de signes convictionnels au sein de l'administration, s'est exceptionnellement déroulé sans public, a annoncé jeudi le bourgmestre d'Anderlecht Fabrice Cumps. La motion divise au sein de la majorité, alors que des élus communaux ont évoqué à la DH fait l'objet de menaces quant à leur vote autour de cette motion.
Par crainte de débordements, Fabrice Cumps a signé jeudi matin un arrêté interdisant la présence du public lors du conseil communal. La séance a toutefois été retransmise en direct via YouTube. Le bourgmestre a affirmé à la DH avoir réalisé une étude de risque, en partenariat avec la police.
"Chaque jour, depuis un mois, nous recevons quantité de mails automatisés, qui font un peu plus monter la pression. Certains élus ont reçu des messages tels que 'faites le bon choix, il y en a marre des racistes. On ne vous oubliera pas'", a déclaré jeudi M. Cumps à l'agence Belga. Ce dernier considère qu'il est nécessaire de se diriger vers davantage d'ouverture, mais qu'un équilibre est à trouver entre le principe de la diversité et celui de la neutralité. "Un équilibre que la motion - telle qu'est est présentée - n'atteint pas", a-t-il ajouté.
Cette motion, présentée par Ecolo-Groen avec le soutien du PTB (opposition), divise en effet la majorité, dans laquelle les verts siègent avec les socialistes, les Engagés et DéFI. Suscitant de nombreuses tensions, le texte prévoit plus précisément d'autoriser le port de signes convictionnels, sans distinction de fonction, aussi bien dans les bureaux qu'aux guichets (que le personnel soit donc en contact ou pas avec le public). Les écologistes proposent donc une autorisation pleine à tous les membres de l'administration, en désaccord avec la ligne des socialistes, de DéFI et des Engagés.
Jeudi après-midi, le MR a par ailleurs demandé au bourgmestre Cumps de reporter la séance du conseil communal prévue en début de soirée.
