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Un mandataire politique sur cinq confronté chaque mois à la violence mentale ou physique

Un cinquième des mandataires politiques fédéraux et régionaux subissent de la violence psychologique et/ou sexuelle de manière mensuelle ou plus. C'est ce qu'il ressort d'une étude réalisée par la chercheuse doctorante Anne Van Bavel, du département sciences politiques de la VUB.

Selon celle-ci, c'est surtout chez les femmes, les hommes politiques issus de l'immigration et les jeunes hommes politiques que la violence est la plus personnelle.

Dans sa recherche, Anne Van Bavel tente d'identifier l'ampleur du phénomène de violence physique, psychologique et/ou sexuelle dans la politique belge. Pour ce faire, elle a soumis un questionnaire à 215 mandataires politiques fédéraux et régionaux pour sonder leurs expériences vécues en matière de violence subie.

Selon Mme Van Bavel, les formes de violence physique sont rares. La violence en ligne se produit quant à elle presque quotidiennement.

Les résultats de l'enquête montrent que plus d'un cinquième des hommes/femmes politiques belges subissent des violences psychologiques et/ou sexuelles au moins une fois par mois. Il s'agit principalement d'intimidations et de menaces, le plus souvent via des médias sociaux.

La violence est plus fréquente chez les jeunes politiciens, les femmes politiques et les politiciens issus de l'immigration. Les hommes politiques subissent beaucoup moins de violences sexuelles, que ce soit sous forme de commentaires et/ou d'attouchements non désirés. La moitié des femmes politiques interrogées ont également déclaré fréquemment subir des agressions à caractère sexuel, en ligne.

Le phénomène représente un danger pour la démocratie. L'impact mental en la matière ne doit pas être sous-estimé, en particulier chez les femmes qui évoquent du stress, des insomnies et une perte de confiance en elles, selon la recherche de la doctorante. Quarante pour cent des mandataires issus de l'immigration, victimes de violence, semblent particulièrement exposés au risque de quitter la vie politique plus tôt.

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