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Fresques monumentales, artistes internationaux, dépenses considérables: pourquoi le street-art a envahi les rues de Mons?

La ville de Mons, depuis quelques années positionne son tourisme autour de l’art urbain, ou "street-art". De plus en plus de fresques sont posées sur les murs de la ville par des artistes parfois de renommée mondiale, comme Eduardo Kobra. Ces œuvres sont désormais recensées sur une application internationale dédiée. 

Dans la ville de Mons, depuis quelques années, les fresques murales fleurissent. Ces deux dernières semaines, une vingtaine d'oeuvres sont même en cours de réalisation. 

Le street-art est désormais un nouvel argument touristique, et pour cela, Mons met la main à la poche. Le prix de ces fresques varient selon la taille et la réputation des artistes, mais en fonction du cachet artistique. Il faut compter entre 2000 et 20.000 euros la pièce. Des dépenses importantes mais justifiées selon la ville, qui utilise désormais une application de recensement. 

Des fresques référencées


Depuis quelques jours, la ville gère donc ce nouveau patrimoine qu'elle entend mettre en évidence. Ces fresques sont prévues pour une durée de 5 ans minimum, des conventions avec les prioritaires des bâtiments sont signées et chacune d’entre elle est publiée sur cette application mondiale, Street art cities. "Toutes les fresques sont référencées: les anciennes, les nouvelles en cours de réalisations...", explique Natacha Vandenberghe, directrice de la maison du tourisme de Mons. "Elles sont géolocalisées donc c'est hyper simple de les trouver même pour quelqu'un qui ne connait pas la ville."

Cette application est l'occasion de rassembler une communauté d'amateurs mais aussi de fédérer un public plus large. "Des jeunes, des moins jeunes, des familles qui prennent beaucoup de plaisir puisque c'est une manière très ludique de découvrir une ville, des groupes scolaires..." , poursuit Natacha Vandenberghe. Et ça marche: ce jour-là des touristes parisiens sont en visite à Mons et semblent conquis: "C'est magnifique, ça rajoute un truc en plus au niveau du tourisme", commente l'un d'eux. 

A ce jour, une centaine de fresques montoises sont répertoriées dans l'application. La ville de Mons ambitionne de devenir capitale wallonne voire belge du street-art...

Des artistes internationaux

Rencontre avec Kobra, l'une des stars invitées à peindre sur les murs de Mons. Son œuvre monumentale, intitulée "La Tour du savoir" recouvre le mur d'une école. Ici, il a mélangé des éléments historiques de la ville, comme le beffroi, avec un message dédié aux élèves. "Les livres, c'est ce qui nous élève, ce qui nous fait grandir", souligne Kobra. "Nous pouvons apprendre et évoluer grâce à eux, cela nous rend plus sage."

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Originaire du brésil, Kobra, a réalisé des fresques dans le monde entier, New York, Londres, Amsterdam, Tokyo, mais c'est bien à Mons qu'il travaille depuis une semaine non stop sur un mur de 200 m2. Loin des grandes métropoles, il imprime son style, et pour lui, le plaisir est bel et bien présent. "Cette ville est culturelle mais historique il y a cette architecture incroyable, je suis très fier car ici il y a du contraste, je mélange l’art et l’histoire…"

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Louis, alias 3TT Man, artiste lillois désormais connu internationalement, est lui aussi à l'oeuvre sur un mur de plus de 400 m2
mondiale. Depuis des dizaines d’heures, il reproduit l'une de ses pièces. "Avant de marquer mon dessin, je fais un quadrillage sur le mur qui me permet de reproduire à l'identique sur le mur de 40 mètres de haut mon petit papier A4", explique-t-il, du haut de sa grue. 

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Dans les rues de Mons, donc, les oeuvres de street-art s'enchaînent et sont à observer sans modération.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Ils ne savent pas peindre sur des toiles comme tout le monde ?

    roger rabbit
     Répondre