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"Professeur à l'écoute", accusé "d'actes déplacés": qui était Julien Grégoire, l'enseignant poignardé à Mons?

Ce week-end, un professeur d'anglais a été tué chez lui, il a reçu plusieurs coups de couteau. Le principal suspect: un jeune homme de 18 ans, ancien élève du collègue où travaillait la victime. C'est un drame qui suscite beaucoup d'émotions et qui soulève aussi pas mal de questions…

Les faits se sont déroulés dans l'appartement de Julien Grégoire. Il rentrait de soirée avec un ancien élève âgé de 18 ans. En pleine nuit, le jeune homme appelle ses proches et explique s'être défendu. Le professeur est retrouvé mort, il a reçu plusieurs coups de couteau au niveau du cou.

Un voisin de l'immeuble a accepté de témoigner: "La police est venue frapper vers 4h du matin. Nous n'avons eu connaissance de rien, si ce n'est qu'il y avait un 'fait judiciaire'. Au début, on n'a pas su ce qu'il s'était passé. On s'est rendu compte qu'il y avait eu quelque chose de très grave, mais on n'a jamais pensé que c'était à ce point-là."

Difficile de comprendre les circonstances exactes de ce drame. Pour Jeanne, proche de l’auteur des faits et de sa famille, le professeur pourrait avoir eu une attitude déplacée: "J’ai parlé avec mes camarades d’école qui m’ont effectivement rapporté certaines propositions déplacées que Monsieur Grégoire a faites à plusieurs élèves lorsque nous étions au collège, et même après. J’ai directement fait le lien avec les faits car je n’imagine pas que Thomas (le meurtrier présumé) puisse commettre cet acte sans raison. Monsieur Grégoire était sous l’emprise de l’alcool lors de cette soirée je ne sais donc pas jusqu’où il aurait pu aller."

Au collège Saint-Stanislas, l’émotion est vive. Le professeur était très apprécié de ses élèves et de ses collègues. Il est décrit comme une personne investie et très à l’écoute. "Il était très actif en tant que coordinateur de langue de première, deuxième, troisième. Il organisait aussi plusieurs activités liées à la spiritualité et à des actes de bienfaisance", raconte Ludovic Lejeune, directeur de l'école.

Dès la rentrée, une aide psychologique sera organisée au sein de l’école tant pour les élèves que pour le personnel. Un courrier avec toutes les modalités pratiques a été envoyé aux parents.

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