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Alexandre dénonce les "incivilités" des autres cyclistes et demande plus de contrôles: "Ça nous met en danger, moi et mes enfants"

Rouler à vélo à Bruxelles devient de plus en plus dangereux selon Alexandre. Cycliste depuis 40 ans, le comportement de certains usagers l'irrite. Il a décidé de nous en parler grâce au bouton orange Alertez-nous. Selon lui, il faut être plus répressif face aux incivilités de ces cyclistes.

Alexandre roule à vélo tous les jours depuis 40 ans. Il apprécie les nouvelles pistes cyclables bruxelloises, mais une chose l'agace particulièrement : "Depuis quatre ou cinq ans, les incivilités sont devenues de plus en plus choquantes", se fâche-t-il. "Il y a énormément de cyclistes qui roulent à contresens sur les pistes cyclables et ça nous met en danger, moi et mes enfants. Certains grillent les feux rouges devant moi", illustre le cycliste. 

Ces comportements font qu'Alexandre ne se sent aujourd'hui pas en sécurité sur les pistes cyclables et craint pour celle de ses enfants. Il préfère éviter de rouler avec eux en ville. "J'aimerais dire aux cyclistes d'être un peu plus civiques, de faire attention. On est tous là à amener nos enfants ou à rentrer, à aller au travail, faire des courses. On a tous des raisons d'être pressés et cinq secondes de plus à attendre un feu rouge, qu'est-ce que ça veut dire ? Ce n'est rien", déclare-t-il.

Je crois qu'on a laissé beaucoup de petites infractions et maintenant, ça devient absolument invivable

Le constat agace Alexandre qui ne comprend pas "l'impunité" dans laquelle ces cyclistes agissent. "Il y a beaucoup plus de cyclistes qu'avant. C'est une très bonne chose, mais je crois qu'il n'y a pas l'effort policier qui devrait aller de pair". Alexandre estime qu'il faut plus de brigades cyclistes et plus de contraventions. "Je crois qu'on a laissé beaucoup de petites infractions et puis elles deviennent de plus en plus grosses et maintenant ça devient absolument invivable".                           

La brigade cycliste guète 

Les policiers à vélo sont de plus en plus nombreux à Bruxelles, mais aussi à Liège, où nous avons rencontré la brigade cycliste du secteur 1. "Clairement, au centre-ville, ça nous permet d'avoir une mobilité accrue. Ça nous permet d'avoir une couverture géographique importante", justifie Anne Onclin, commissaire de police de la zone de police de Liège. À vélo, la police a plus de facilité à interpeller les cyclistes que les patrouilles motorisées.

Si jamais il a mis des gens en danger, un PV sera dressé

La police mène des contrôles spécifiques pour les cyclistes, mais pour le moment, la prévention prime sur la sanction : "On met en place des plans d'action mobilité douce. Soit pour informer, en expliquant pourquoi c'est important de respecter le code de la route, soit des plans d'actions plus répressifs", explique Anne Onclin. En Belgique, 34 cyclistes sont verbalisés en moyenne chaque jour : "Si jamais il a mis des gens en danger ou s'il n'a volontairement pas respecté le code de la route et qu'on voit qu'il y a un problème, un PV sera dressé".

La faute aux infrastructures urbaines ?

Brûler un feu rouge est l'infraction la plus fréquente des cyclistes. C'est surtout le cas lorsque la route à traverser est étroite. Si le comportement est interdit, certaines associations plaident pour repenser encore l'infrastructure. "Les feux rouges ont été conçus pour la circulation automobile au départ. Ça peut être assez pénalisant pour les cyclistes", estime Florine Cuignet, Chargée de Politique bruxelloise au Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens (GRACQ). "Ici, à Bruxelles, le long de la petite ceinture, on se retrouve confrontés à de nombreux feux avec des temps d'attente qui peuvent être très longs, qui poussent parfois certains à brûler certains feux", ajoute-t-elle.

Les associations plaident aussi pour plus de formations dans les écoles pour apprendre dès le plus jeune âge les règles de circulation.

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