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Mina Blue est chanteuse de rue à Bruxelles: lors du dernier contrôle de police, son matériel lui a été confisqué

S'il vous arrive de vous promener dans les rues du centre-ville de Bruxelles par beau temps, il est probable que vous ayez déjà entendu la voix de Mina Blue. Reconnaissable à sa crinière bleue, l'artiste reprend les tubes des plus grandes célébrités, d'Adele à Miley Cyrus. Mais il y a quelques jours, un contrôle de police a mis ses activités à mal.

La chanteuse a pour habitude de s'installer près de la place Agora. C'est là qu'elle s'était installée quand elle a été contrôlée. 

La police est intervenue pour contrôler la chanteuse et lui confisquer son matériel à la suite de plaintes venant de plusieurs riverains. D'après le communiqué que nous avons reçu de la police, Mina Blue "n'avait pas d'autorisation de la commune et elle utilisait un amplificateur sur la voie publique (ce qui est interdit, NDLR). Ses instruments ont été confisqués pour six jours."

Comme dans la plupart des grandes villes du pays, les artistes de rue doivent disposer d'un permis pour jouer à Bruxelles. "Il y a des riverains dans la ville de Bruxelles donc on aimerait éviter que certains artistes fassent trop de bruit ou ne respectent pas les règles. Nous avons des lieux et des horaires bien spécifiques où les artistes peuvent jouer", commente Sabrina Vyncke, assistante administrative à la Ville de Bruxelles. 

Ce permis s'obtient en passant une audition devant deux agents de la commune. Le but de ce petit test est avant tout de s'assurer que les candidats savent chanter et possèdent un répertoire assez varié. "Une fois 'Bella Ciao', c'est sympa, mais 60 fois dans une heure, c'est un peu beaucoup", résume un employé de la commune. Cette année, la ville de Bruxelles a traité environ 450 demandes, une seule a été refusée. 

Pour ce qui est de l'interdiction d'utiliser un amplificateur pour chanter, Mina Blue a du mal à comprendre. Pour elle, "c'est contraire à la musique. Je ne trouve pas le sens".

Cette mésaventure l'a marquée : "Symboliquement, c'est comme s'ils me traitent comme une SDF. Je ne suis rien pour eux. Nous sommes dans le centre-ville, je ne suis pas dans un endroit tranquille, là je pourrais comprendre. Mais c'est le centre de la ville, il y a la Grand-Place, la galerie, les gens passent tout le temps."

Heureusement, elle va pouvoir récupérer son matériel confisqué. Il faudra, en revanche, qu'elle fasse la demande de permis à la ville si elle veut continuer à exercer ses activités et à égayer le passage des visiteurs. 

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Commentaires

4 commentaires

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  • Un permis de chanter :-) Faudra un permis pour respirer bientot.

    X Or
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  • La loi est la même pour tous, même pour ceux qui se prennent pour de vedettes ! Ce n'est pas la première "artiste " qui se voit ordonnée d'arrêter ses activités dans Bruxelles, , surtout qu'ici, à cause de l'emploi de l'ampli, il y a nuisances.

    roger rabbit
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  • Les petits protégés de Close ont des goûts musicaux de chiottes, comme leur protecteur.

    Pierre Gavroche
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  • Ce n'et pas parce qu'on s'est autoproclamée "artiste" qu'il ne faut pas respecter la loi.

    roger rabbit
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