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L'organisme public Culturesfrance a répondu à l'hebdomadaire américain Time, qui avait annoncé "la mort de la culture française", en produisant une liste de quelque 300 noms d'artistes travaillant en France et internationalement reconnus dans leur domaine.
La liste va de l'actrice Isabelle Adjani au peintre Zao Wou-Ki en passant par le cavalier Bartabas, l'écrivain Michel Houellebecq, le compositeur Pierre Boulez, la metteur en scène Ariane Mnouchkine, la photographe Sophie Calle et le duo électro Daft Punk.
A la Une de son édition européenne du 3 décembre, prenant le prétexte de la mort du mime Marcel Marceau, le newsmagazine avait demandé à ses lecteurs de "citer le nom d'un artiste ou d'un écrivain vivant français ayant une importance mondiale".
Cette Une et l'article polémique du journaliste Donald Morrison avaient suscité beaucoup de commentaires sur le modèle culturel français, marqué notamment par l'importance des financements publics.
Olivier Poivre d'Arvor, directeur de Culturesfrance, qui oeuvre à la diffusion de la culture française à l'étranger, répond dans une "lettre" intitulée "Living Proof of a Vibrant Culture" ("La preuve vivante d'une culture dynamique") et publiée dans l'édition européenne de Time datée du 14 janvier.
"La France, et l'Europe en général, représentent un vivier extraordinaire de publics pour la culture et abritent probablement la plus grande densité de créateurs et de penseurs au monde", souligne-t-il.
En outre, fait valoir Olivier Poivre d'Arvor, "la culture ce n'est pas seulement le passeport des créateurs, mais la capacité d'un pays à accueillir les cultures des autres: la France a une sacrée longueur d'avance, elle qui accueille sur son territoire tant de créateurs du monde entier".
Pour appuyer sa riposte, Culturesfrance a interrogé "des interlocuteurs dans près de 80 pays" pour établir une liste "provisoire" de créateurs français ou travaillant en France "reconnus dans un minimum de 20 pays étrangers".
L'organisme en a tiré un "premier carnet d'adresses à l'usage des journalistes étrangers" qu'il publie dans un tiré-à-part parodiant l'hebdomadaire américain sous le titre "Great Time For French Culture" ("Belle époque pour la culture française").
