Partager:
Le premier secrétaire du Front des forces socialistes algérien (FFS, opposition), Karim Tabbou, a été la cible d'un attentat samedi en début d'après-midi en Kabylie, a annoncé le FFS dans un communiqué.
Dans un entretien téléphonique avec l'AFP, M. Tabbou a confirmé avoir été victime d'un attentat en précisant qu'il n'était pas blessé.
Le FFS, avec à sa tête le dirigeant historique algérien Hocine Aït Ahmed, est l'un deux principaux partis politiques de Kabylie, avec le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Saïd Sadi.
Il n'est pas représenté à l'Assemblée nationale après avoir boycotté les élections législatives de 2007, mais dispose d'une solide représentation municipale.
"L'attentat s'est déroulé à environ 300 mètres d'un barrage militaire fixe installé sur l'autoroute à l'entrée de Tadmaït", à quelque quinze kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou, a indiqué le FFS.
"Il s'agit d'un attentat à l'explosif suivi de tirs par balles. Les traces de balles sur le pare-brise de la voiture du côté conducteur et sur la carrosserie montrent bien que Karim Tabbou, qui conduisait son véhicule, était directement visé par cet attentat", ajoute le communiqué.
L'homme politique était accompagné de membres de sa famille, qui n'ont pas été atteints.
Dans la même zone, un militaire a été tué et quatre autres blessés samedi dans l'explosion d'une bombe enfouie sous la chaussée au passage d'un convoi militaire. La bombe a été actionnée à distance.
Le militaire a succombé à ses blessures à son admission à l'hôpital, selon une source sécuritaire locale.
Par ailleurs deux islamistes armés ont été tués par les forces algériennes de sécurité dans la nuit de vendredi à samedi dans la commune de Ouled Aissi, dans la région de Boumerdès (Kabylie).
Ils ont été tués dans une embuscade tendue par les forces de sécurité qui avaient été informées de leurs mouvements suspects sur une route secondaire de cette localité, a indiqué une source sécuritaire.
Deux pistolets de type kalachnikov ont été récupérés. L'identité des deux islamistes n'a pas été révélée.
La Kabylie reste un foyer actif des groupes islamistes armés, qui y trouvent refuge dans ses massifs montagneux et dans ses forêts. Le chef de la Branche d'al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI, ex-GSPC algérien), Abdelamlek Droukdel, dit Abou Moussab Abdelouadoud, y aurait installé son QG, selon des experts algériens de l'antiterrorisme.
La semaine dernière, sept gendarmes et un policier avaient été tués dans deux attentats séparés en Kabylie et dans la région d'El Oued, au sud-est algérien. Les sept gendarmes étaient tombés dans une embuscade tendue par un groupe armé islamiste.
Ces attaques avaient été revendiquées par la BAQMI, une branche de la nébuleuse d'Oussama Ben Laden.
