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Jean H., cet homme de 53 ans qui a abattu dimanche son fils de 15 ans ainsi qu'un policier à Bilzen, avait été condamné par le passé à vendre sa collection d'armes suite à un incident armé. Il avait tiré vers un policier qui n'était pas en service: Tony Van Grimbergen.
Jean H., un homme passionné d'armes, n'a pas supporté la rupture avec son ex-compagne, dimanche à Bilzen. Une arme au poing, il s'en est pris à son fils de 15 ans qu'il a tué avant de tirer sur un policier qui a également perdu la vie lors de ce fort chabrol sanglant. Le forcené a finalement été abattu. Cette catastrophe a donc coûté la vie à trois personnes, dont un policier. Seize armes ont été retrouvées chez l'individu qui ne détenait aucun permis. Le procureur de Tongres, Ivo Delbrouck, explique que Jean H. avait déjà eu un incident violent, après lequel il avait été contraint de vendre ses armes à un collectionneur.
"Jean H. était déjà clairement fou des armes"
En 1996, le tribunal correctionnel de Tongres avait exigé que Jean H. se sépare de ses armes dans le cadre de mesures de probation liées à une condamnation de six mois de prison avec sursis, a indiqué lundi le procureur de Tongres, Ivo Delbrouck. Cette sanction découlait d'un incident survenu en 1996 dans un café de Kotem, à Maasmechelen. "[Jean H.] était déjà à l'époque clairement fou des armes. Il était membre d'un club de tir, explique le magistrat. Ce jour-là, il était allé s'entraîner à son club. Rentré chez lui, il avait rangé ses armes, comme c'était légalement prévu à l'époque. Il s'était ensuite rendu dans un café de Kotem, où il avait eu une discussion avec d'autres clients. En sortant, il avait trébuché, ce qui avait fait rire les autres. Mais cela n'avait pas plu à Jean H. qui était rentré chez lui pour prendre un pistolet", dit-il encore. Il était ensuite retourné dans les environs du café devant lequel il passait continuellement.
Il avait failli abattre un policier
Un policier, qui n'était pas en service, était alors sorti pour lui parler et le calmer. "S'approchant de la fenêtre de la voiture que Jean H. était en train d'abaisser, ce policier, aujourd'hui pensionné, l’a vu saisir son arme et ouvrir le feu dans sa direction. Celui-ci put éviter le tir, mais eut une lésion à l'oreille en raison du coup de feu", relate le procureur. Jean H. fut alors poursuivi pénalement pour menaces et détention d'armes en public. Le pistolet utilisé fut saisi par la justice, et les enquêteurs découvrirent chez lui une collection d'armes.
S’assurer que Jean H. a bien revendu ses armes
Dans le cadre de ce procès, le juge imposa au prévenu de vendre toutes ses armes à un collectionneur. Jean Houben l'a-t-il bien fait? "C'est au service d'exécution des peines de s'assurer que ce fut le cas", conclut le procureur de Tongres. Les corps des deux victimes et du tireur seront par ailleurs autopsiés ce lundi et mardi à Louvain. Ces autopsies seront conduites par le médecin légiste Wim Van De Voorde.
