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Onze personnes ont été tuées lors d'affrontements et de raids américains nocturnes à Sadr City, bastion du leader chiite radical Moqtada Sadr dans le nord-est de Bagdad, ont indiqué vendredi des sources médicales.
Parmi ces victimes figurent quatre hommes âgés, deux femmes et un enfant, a-t-on ajouté de mêmes sources, précisant que 32 personnes avaient également été blessées dans ces violences.
L'armée américaine a annoncé de son côté avoir tué dix "criminels", dans différentes opérations à Sadr City au cours des dernières 24 heures.
Ces morts portent à au moins 383 le bilan des personnes tuées dans les violences à Sadr City depuis le début des affrontements, à la fin du mois de mars, entre miliciens chiites et forces régulières irakiennes soutenues par l'armée américaine, selon des sources irakiennes et américaines.
Le commandement américain assure que son objectif est de débarrasser Sadr City des tireurs de roquettes ou d'obus de mortiers qui prennent pour cible le reste de Bagdad, notamment la "zone verte", enclave fortifiée qui abrite le gouvernement irakien et l'ambassade des Etats-Unis.
Selon l'armée américaine, près de 700 projectiles ont été tirés sur Bagdad du 23 mars au 20 avril par des groupes armés, en majorité à partir de Sadr City, dont plus de 110 ont atteint la "zone verte".
"Nos efforts pour débarrasser Bagdad de ces criminels ne vont pas se relâcher", a dit le colonel américain Allen Batschelet.
Le commandement américain se refuse à accuser ouvertement la milice de Moqtada Sadr, l'armée du Mahdi, censée respecter un cessez-le-feu depuis le mois d'août 2007.
