BB Brunes : c’est fini le temps des "bébés rockeurs"

Bérald n’a qu’une vingtaine d’années. Mais le look et l’assurance du rockeur, ce jeune Parisien semble déjà les maîtriser. Coiffé de son chapeau noir, vêtu d’une chemise blanche et les traits quelque peu fatigués -eh oui, apparemment, ils aiment faire la fête à Bruxelles-, le bassiste des BB Brunes était de passage dans notre studio pour nous vendre "Nico Teen Love", leur deuxième album.

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Deux ans après la sortie de "Blonde comme moi", leur premier opus devenu disque de platine, le quatuor était attendu au tournant. Mais, la déception n’est pas au rendez-vous. Bien au contraire. Même s’ils gardent leur fougue juvénile, il faut bien avouer qu’ils ont grandi.

Des sons plus matures

Après des centaines de concerts, des apparitions médiatiques et une Victoire de la Musique (Artiste-Groupe Révélation Scène 2009), les jeunes Français ont résolument gagné en assurance. Et cela se ressent. Les 14 morceaux qui composent leur nouvel album sont plus matures, tant au niveau des sons que de l’écriture. Bérald nous confie qu’ils étaient d’ailleurs eux-mêmes satisfaits du résultat. "On est content de ce que l’on a enregistré".

Le temps des "bébés rockeurs", le surnom qui leur collait à la peau depuis leur arrivée sur la scène rock française, semble donc bel et bien révolu. Au grand bonheur de Bérald qui révèle n’avoir "jamais aimé ce terme", avant de préciser qu’ils "se considèrent tout simplement comme des rockeurs".

Des coeurs brisés

A la fois mélancolique et nerveux, "Nico Teen Love" aborde le thème de la dépendance sous toutes ses formes : à une substance, à une personne. "On avait choisi ce jeu de mots parce que l’amour, c’est aussi une dépendance et une source d’inspiration intarissable", indique le musicien. Et si l’écriture est en général assez sombre, Bérald l’explique par le fait que la mélancolie est une source d’inspiration pour eux. "C’est plutôt quand on est triste que l’on a des choses à dire, des choses sur le cœur".

Reste que ce genre de musique ne plait pas à tout le monde. Les BB Brunes ont d’ailleurs dû le constater en juillet 2008 à Dour où les festivaliers les ont accueillis avec des déchets. "C’était assez dur d’avoir un public aussi hostile, mais bon, on a continué à jouer. On l’a pas mal pris. On sait que tout le monde ne nous aime pas".

La scène reste un endroit qu’ils affectionnent. Un moment privilégié avec leur public, composé essentiellement de jeunes filles qui hurlent leurs noms. C’est donc avec enthousiasme que les BB Brunes s’apprêtent à reprendre le chemin des concerts dès janvier pour promouvoir leur "Nico Teen Love".