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"Harry Potter et les Reliques de la mort - Partie 1": le début de la fin

Pas de rentrée à Poudlard, l'école des sorciers, peu d'action, et un baiser passionné entre Harry et Hermione: la première partie de "Harry Potter et les Reliques de la mort", septième et dernier film de la saga, risque de surprendre plus d'un fan.

La première partie sort mercredi en France mais Tours accueille dès lundi le film en avant-première, après avoir remporté un concours entre 15 villes. Le second volet sera sur les écrans en juillet 2011.

Le Seigneur des Ténèbres a accentué son emprise sur le monde : il contrôle le ministère de la Magie, qui fiche et persécute les "Moldus" (non-sorciers), comme dans les heures les plus noires de la Seconde Guerre mondiale. Même Poudlard tombe sous la coupe de Voldemort. C'est donc seul, sans l'aide des professeurs, que le trio Harry-Hermione-Ron part à la recherche des Horcruxes, réceptacles où Voldemort a entreposé des parties de son âme, ce qui lui permet de rester immortel.

Les comparses découvrent l'existence des Reliques de la mort : une baguette invincible, une pierre qui permet de communiquer avec les défunts et la cape d'invisibilité. Mais la première partie s'arrête avant que commence l'action: on ne fait que poser les questions, comme dans un prélude.

La quête longue et pénible mettra de plus à l'épreuve l'amitié entre les adolescents devenus adultes, donnant au film un côté beaucoup plus introspectif et psychologique.

"C'est plus intime. J'aime bien le fait que c'est différent", reconnaissait récemment devant la presse David Heyman, qui a produit l'ensemble de la saga.

"J'aime bien le rythme de la première partie", renchérit David Yates. Le réalisateur, qui avait également tourné les cinquième et sixième volets, se défend de visées commerciales dans son choix de tourner deux parties. "La décision a été prise sur une base purement artistique. J'avais déjà fait deux films, où j'avais dû laisser des choses de côté, et j'avais été harcelé par des fans", raconte-t-il.

Le choix n'a cependant pas convaincu la critique, très mitigée vendredi. Pour le magazine américain Variety, le film "cède sous le poids de son exposé", avec un "interlude déprimant qui pourrait ennuyer certains spectateurs".

Le Times britannique estime que le film "manque de punch" tandis que le Guardian y voit "un râle d'agonie qui n'en finit pas".

Le nombre relativement peu élevé de scènes d'action ne fait pas trop regretter l'absence de version en relief: le projet a été abandonné faute du temps nécessaire pour convertir le film en 3D "de manière satisfaisante", explique David Yates. Mais la deuxième partie, "épique", sera en relief dès sa sortie en juillet, promet-il.

Certainement l'un des plus films les plus noirs de la saga, ce premier volet de son ultime épisode est lugubre à souhait, dépeignant fidèlement la mainmise grandissante des forces du Mal.

Comme toujours, le film s'est permis quelques ajouts par rapport aux livres de la Britannique J. K. Rowling: les fans se réjouiront en particulier d'un strip-tease quasi intégral du bel Harry et d'un baiser brûlant qu'il échange avec Hermione (Emma Watson) et qui a eu l'effet d'une traînée de poudre sur les blogs d'amateur.

"Je me suis fait piéger. J'ai toujours cru que ça serait un moment tendre et sensuel mais, soudain, ce baiser vigoureux me surprend. C'est une vraie bête", racontera Daniel après le tournage. "Mais je ne me plains pas, des dizaines de milliers d'hommes se couperaient un bras pour être dans ma position".

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