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Le retour d'Arthur et ses Minimoys dans un deuxième opus, "Arthur et la vengeance de Maltazard", un petit film d'horreur qui fait des ravages au box-office américain, "Paranormal Activity", ou encore "La route", une belle adaptation du roman éponyme de Cormac McCarthy, sont à découvrir dans les salles mercredi.
- "Arthur et la vengeance de Maltazard" de Luc Besson (France, 1H34) avec Freddie Highmore et Mia Farrow, ainsi que les voix de Mylène Farmer, Rohff, Fred Testot pour la version française. Dans ce nouveau volet des aventures d'Arthur, l'intrépide petit garçon reçoit, gravé sur un grain de riz, un appel au secours venu du pays des Minimoys. Arthur s'ingénie à rejoindre son amie la princesse Selenia, qu'il imagine menacée par le maléfique Maltazard. Il retourne alors chez les minuscules Minimoys. Cette fois, les fans du premier opus, pourraient bien être déçus par un scénario un peu bancal avare en scènes d'action ou en gags, qui se termine sur une fin ouverte -- ou "cliffhanger", fréquent dans les séries américaines --, quelque peu frustrante pour le spectateur.
- "Paranormal Activity" de Oren Peli (USA, 1H26, Avertissement aux publics sensibles) avec Katie Featherston, Micah Sloat, Amber Armstrong. Chronique d'un couple embarrassé d'une "présence" surnaturelle dans la maison qu'il occupe, ce film a été précédé d'un buzz sans précédent sur son coût insignifiant et les formidables recettes qu'il a déjà générées au box-office américain. Financé pour 11.000 dollars par une bande de jeunes, "Paranormal Activity" a connu un succès phénoménal aux Etats-Unis où il aurait déjà rapporté 100 millions de dollars. Une chose est sûre, le personnage central de "Paranormal activity" n'est pas la "chose", mais la caméra qui tente de la filmer. Les deux héros ont en effet décidé d'enregistrer toutes leurs nuits afin de traquer cette "activité paranormale".
- "La Route" de John Hillcoat (USA, 1H59, Interdit aux moins de 12 ans) avec Kodi Smit-McPhee, Charlize Theron - Un monde dévasté par une mystérieuse apocalypse, où les humains errent tels des zombies privés de tout sentiment, est au coeur de ce film tiré d'un roman crépusculaire de l'Américain Cormac McCarthy. Hagard, le visage émacié, Viggo Mortensen impressionne dans ce rôle d'un survivant qui sillonne des Etats-Unis totalement dévastés, comme le reste du monde, par un gigantesque cataclysme non identifié. Avec son fils, l'homme suit "la route" menant vers le Sud où, il l'espère, un climat plus doux leur permettra de survivre à l'hiver. Entre conte moral et fable philosophique, "La route" dépeint un monde à l'agonie pour mieux mettre en lumière les choix éthiques qui s'imposent à chacun et dont dépend au final, la survie de la civilisation.
- "La Folle histoire d'amour de Simon Eskenazy" de Jean-Jacques Zilbermann (France, 1H30) avec Antoine de Caunes, Mehdi Dehbi, Elsa Zylberstein. Ce film est la suite de "L'homme est une femme comme les autres" (1998) où Simon Eskenazy, clarinettiste, juif et homosexuel, tentait sous la pression de sa mère, de nier son homosexualité en fréquentant une femme. Déçue par Simon, Rosalie, finissait par rentrer enceinte, chez elle à New York. Dix ans plus tard, Jean-Jacques Zilbermann plonge ses héros dans de nouvelles aventures. Vraie révélation, le jeune Mehdi Dehbi, 24 ans, y interprète avec brio Naïm, un jeune travesti d'origine algérienne qui s'invente une pléiade d'identités pour mieux pénétrer par effraction dans la vie de Simon Eskenazy. Si cette "folle histoire" manque parfois de rythme -- Antoine de Caunes en particulier fait le service minimum --, Mehdi Dehbi affiche, lui, un charisme et un talent très prometteurs.
- "Canine" de Yorgos Lanthimos (Grece, 1H36, Interdit aux moins de 12 ans) avec Christos Stergioglou, Michele Valley, Aggeliki Papoulia - Ecrit et réalisé par un jeune cinéaste grec de 37 ans, Yorgos Lanthimos, "Canine" étudie à la loupe le fonctionnement d'une dictature à l'échelle d'une famille. Déjà un succès en salles en Grèce et dans de nombreux festivals, c'est un dérangeant huis clos dans lequel un couple fait grandir ses trois enfants totalement coupés du monde extérieur. Manipulation mentale, menace permanente, perversion du langage et mensonges sont les instruments utilisés au quotidien par leurs parents pour les maintenir dans une soumission absolue. Aussi original qu'oppressant et d'une grande maîtrise formelle, "Canine" a remporté le prix Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes.
- "Food, Inc" de Robert Kenner (USA, 1H43) avec Michael Pollan, Eric Schlosser - "On ne veut pas que vous sachiez la vérité sur ce que vous mangez, parce que vous ne voudriez plus le manger" : le film "Food,inc", de Robert Kenner dissèque la puissance de l'industrie agro-alimentaire américaine et son impact sur la santé. Les journalistes Eric Schlosser et Michael Pollan, qui mènent l'enquête, racontent efficacement les répercussions de la philosophie du fast food, "cette nourriture bon marché qui a bon goût", sur tout le processus alimentaire américain.
- "The Limits of Control" de Jim Jarmusch (USA, 1H56) avec Isaach de Bankolé, Alex Descas, Jean-François Stévenin. Un mystérieux tueur parcourt l?Espagne, rencontrant des intermédiaires avec lesquels il échange des messages chiffrés, dissimulés dans des boîtes d'allumettes. Bourrée de citations littéraires et cinématographiques, cette ébauche subliminale de film d'espionnage, pourtant signée par un grand cinéaste, échoue à faire naître le moindre intérêt chez le spectateur, faute de scénario.
- "La Sainte Victoire" de François Favrat (France, 1H45) avec Clovis Cornillac, Christian Clavier, Sami Bouajila. Xavier Alvarez est un petit architecte d?Aix-en-Provence en quête de reconnaissance sociale. Il prospère mais ne parvient pas à décrocher de gros marchés publics. Il décide alors de participer à la campagne de Vincent Cluzel, le candidat outsider à l'élection municipale, persuadé que celui-ci lui renverra l?ascenseur en cas de victoire.
- "La Famille Wolberg" de Axelle Ropert (France, 1H20) avec François Damiens, Valérie Benguigui, Valentin Vigourt. Simon Wolberg, maire d'une petite ville, est capable de faire un discours étonnant sur la soul américaine à des écoliers éberlués, de se mêler de la vie privée de ses concitoyens, ou encore de faire jurer à sa fille de 18 ans que jamais elle ne quittera la maison familiale. Amoureux fou de sa femme, père envahissant et fils provocateur, il a une obsession : la vie de famille.
- "L'Assistant du vampire" de Paul Weitz (USA, 1H49) avec John C. Reilly, Salma Hayek, Josh Hutcherson, Chris Massoglia. Happé dans la vie trépidante des monstres de foire et autres créatures nocturnes, un adolescent échappe au confort d?une existence tranquille pour accomplir sa destinée dans un monde tiré des rêves et des cauchemars.
- "Bazar" de Patricia Plattner (France, 1H43) avec Bernadette Lafont, Lou Doillon, Pio Marmai - Gabrielle, la soixantaine avenante, apprend qu?elle est expulsée de son magasin de brocante et qu?elle va devenir grand-mère. Son entourage lui conseille d?accepter la retraite et d?en découvrir les plaisirs. Mais Gabrielle veut vivre l'amour avec Fred, jeune homme au physique d?ange.
- "Sommeil blanc" de Jean-Paul Guyon (France, 1H30) avec Hélène de Fougerolles, Laurent Lucas, Marc Barbé. Dans le silence et le froid des hauts plateaux alpins, Camille, une jeune femme peintre, vit dans un chalet à l?écart du monde. Elle croise un matin un jeune garçon surgi de nulle part, qui va bientôt envahir son quotidien.
- "Lettre à la prison" de Marc Scialom (France, 1H10) avec Tahar Aïbi, Marie-Christine Lefort, Myriam Tuil. En 1970, un jeune Tunisien arrive en France, chargé par sa famille de porter secours à son frère aîné, accusé à tort de meurtre et emprisonné à Paris. Il fait d'abord halte à Marseille. Là, il rencontre des Tunisiens différents de ceux de son pays et des Français énigmatiques, dans une ambiance inquiétante.
- "Téhéran sans autorisation" de Sepideh Farsi (Iran/France, 1H23). Quelques mois avant l'élection présidentielle iranienne de juin 2009, la réalisatrice Sepideh Farsi a filmé Téhéran et ses habitants avec un téléphone portable pour déjouer la censure. Elle livre le portrait d'une ville et un instantané de la société iranienne.
- "Maman mode d'emploi" de Katherine Dieckmann (USA, 1H30) avec Uma Thurman, Minnie Driver, Anthony Edwards - En plein coeur de Greenwich Village, Eliza Welch est une mère moderne et active, à l?emploi du temps chargé... Mariée à un homme charmant mais tête-en-l?air, accaparée par ses deux enfants et son blog, elle court au quotidien dans la jungle new-yorkaise. Ses deux prochains défis : participer à un concours organisé par un magazine parental et organiser la fête d?anniversaire de sa fille de six ans.
- "The Greatest" de Shana Feste (USA, 1H40) avec Pierce Brosnan, Susan Sarandon, Johnny Simmons - Un adolescent disparaît du jour au lendemain. Ses parents remuent ciel et terre. Ils rencontrent et une jeune fille et décident de s'investir dans sa vie.
