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Depuis ce début d’année, on ne parle plus que de ça : la fin du monde serait proche, très proche puisqu’elle aurait lieu le 21 décembre 2012 comme l’indiquerait le calendrier maya. A partir de ce jour, se produirait un enchaînement de catastrophes annonçant l’apocalypse. Oui mais…
Si finalement il ne se passait rien ? Un peu comme le 31 décembre 1999, où l’on s’attendait au pire et qu’il ne s’est finalement rien produit. Avec le calendrier maya c’est peut-être bien pareil puisqu’il semblerait qu’on arrive simplement à la fin d’un cycle, imbriqué dans un ensemble beaucoup plus complexe, mais qui ne marque nullement la fin des temps. Comme l’expliquait Le Monde, l’Américain David Stuart (université du Texas à Austin aux Etats-Unis), l’un des meilleurs épigraphistes Mayas de tous les temps, a recalculé la véritable fin du calendrier maya et, selon lui, elle n’est pas pour tout de suite. David Stuart affirme : « aucun texte maya, ancien, colonial ou moderne n’a jamais prédit la fin du monde ». Pour bien comprendre le calendrier maya, il faut savoir que ce dernier n’est pas linéaire et fonctionne par système de cycles imbriqués, tous d’une longueur variable, avec un premier cycle de 52 ans, « commun à tous les peuples de Mésoamérique » précise David Stuart. Deux calendriers Le calendrier rituel (tzolk'in) dure 260 jours et est divisé en semaine de 20 jours nommés Imix, Ik', Ak'bal,… Jours numérotés de 1 à 13. Comme il est impossible de nommer les jours jusque 20, il faut multiplier 13 par 20 pour obtenir le nombre de jours au terme duquel ce calendrier effectue un tour complet. A ce calendrier, s’ajoute un autre calendrier (haab) comptant 18 mois de 20 jours. Pour simplifier le tout, cinq jours ont été ajoutés afin d’arriver au bout du cycle solaire. Deux cycles Les deux calendriers rassemblés forment un cycle court de 52 ans. A cela s’ajoute un cycle long qui permet de noter l’écoulement des jours grâce à une décomposition du temps en cinq unités emboîtées : le k'in (un jour), le winal (période de 20 jours), le tun (période de 360 jours), le k'atun (7 200 jours, soit 20 tun) et le bak'tun (144 000 jours ou 20 k'atun). Le commencement du cycle long est daté du 13 août 3314 avant J-C, or il compte 5125 années, soit 13 Bak’tun. Ce qui veut dire que la fin de ce cycle est prévue pour le 21 décembre 2012. Un troisième cycle Comme les Mayas ne font pas dans la simplicité, ces deux cycles sont repris dans un troisième : le « grand compte long » qui comporte 19 unités de temps supplémentaires au « compte long ». Ce qui veut dire que le « grand compte long » ne s’épuise qu’après l’écoulement de 72 848 437 894 736 842 105 263 157 200 années solaires soit 72 milliards de milliards de milliards d’années ! Autant dire que nous avons encore un peu de temps devant nous… "Le temps maya est bien plus vaste que tout ce qui a été conçu par d'autres cosmologies ou par notre propre science, précise David Stuart. Certains événements mythologiques sont ainsi situés à des dates qui, si on les calcule, nous renvoient bien avant le Big Bang".
