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Frédéric Moray s’intéresse aujourd’hui à une question qui concerne l’organisation des corps de pompiers. Il nous explique en 90 secondes pourquoi il y a des pompiers professionnels et des pompiers volontaires.
Il s’agit en fait d’une situation historique. A la création des corps de pompiers, seules cinq zones se sont organisées autour d’équipes professionnelles. Dans les grandes villes : à Bruxelles, à Anvers, à Gand, à Liège et à Charleroi. Dans toutes les autres zones, il n’y avait pas suffisamment d’interventions pour justifier la présence permanente de pompiers.
C’est donc un système de volontariat qui s’est installé. Des pompiers formés comme des professionnels, appelables à tout moment, mais qui en dehors des interventions ont un autre métier.
Et quelles différences entre les pompiers volontaires et les pompiers professionnels?
Excepté le temps de travail, il n’y en a aucune. Tous les pompiers reçoivent la même formation à l’école du feu: 260 heures pour devenir pompier et 144 h pour être ambulancier. Plus, chaque année, 48 h de formation continue... Ils ont le même salaire, payé évidemment proportionnellement à leur temps de travail. Ils ont les mêmes évolutions de carrière. Un officier peut-être un pompier volontaire. Et évidemment, ils prennent les mêmes risques.
Pourtant ce système est remis en cause?
Oui, enfin la proportion volontaire/professionnel est encore de deux tiers/un tiers. Mais c’est vrai que depuis une vingtaine d’années, avec l’évolution de la société, c’est plus compliqué d’organiser un corps de pompiers qu’autour de volontaires. Il y a désormais un noyau de professionnels dans toutes les zones, parce que de plus en plus de gens ne travaillent plus à proximité de leur domicile. Ils sont donc moins facilement appelables lorsqu’ils sont au boulot. Il est même désormais envisagé de dédommager l’employeur lorsqu’il libère son travailleur pour partir en intervention.
Et une dernière chose, il y a aujourd’hui de plus en plus de pompiers professionnels dans une caserne qui sont aussi volontaires dans la zone de leur domicile.
