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Après les attentats, "ne pas s'arrêter de vivre", répondent les festivaliers rennais

Les attentats "nous ont beaucoup touchés mais il ne faut pas s'arrêter de vivre". Les premiers festivaliers de la première des trois plus grosses soirées des Trans Musicales de Rennes n'entendaient pas renoncer, jeudi soir, malgré les mesures de sécurité renforcées pour ce premier festival musical depuis les attentats parisiens.

Dès le début de la soirée, plusieurs centaines de jeunes et moins jeunes étaient au rendez-vous devant l'entrée des halls du Parc des expositions de l'agglomération. Les mesures de sécurité n'avaient pas dissuadé Jérôme, 25 ans, et Alice, 24 ans, d'être au rendez-vous de ce festival hors normes qui chaque année depuis près de 40 ans révèle les talents à venir des musiques actuelles.

"On a acheté nos billets hier soir. La fouille, les palpations, c'est comme à tous les festivals. Même s'il y avait eu des mesures drastiques, on serait quand même venus", confie Jérôme. Quant aux attentats, "ils nous ont beaucoup touchés mais il faut pas s'arrêter de vivre pour ces gens-là", renchérit Alice.

"Les attentats? Ca ne m'a pas dissuadé de venir faire la fête et écouter de la musique", déclare non loin de là, Sylvain, qui vient aux "Trans" pour la première fois. "C'est une raison de plus pour vivre, s'amuser quand même. Faut pas avoir peur de venir aux concerts, de faire la fête", estime de son côté Régis, détenteur d'un pass trois jours.

Pas moins de 12 concerts devaient se succéder jeudi soir. Peu avant 20h, dociles et compréhensifs, les festivaliers se pressaient devant les accès afin de se soumettre aux contrôles.

Deux sociétés sont chargées d'assurer la sécurité au parc des expositions qui accueille les plus grosses soirées du festival avec, vendredi et samedi, des concerts qui se termineront le lendemain vers 06Hoo. En 2014, les Trans avaient attiré 66.000 personnes.

- Soirée de samedi complète -

"Quelque 150 hommes et femmes de la sécurité sont mobilisés jeudi soir, environ 180 pour les soirées de vendredi et samedi", explique à l'AFP Dominique Goldschmidt, gérant de la société Arka Sentinelle Prévention. "Il y a plus de postes de contrôle. Il y a des pré contrôles au départ des bus, place de la République", dans le centre de Rennes, ajoute-t-il. "On a augmenté le nombre de lignes d'entrées et avancé l'heure d'ouverture".

Par ailleurs, "le nombre de postes de contrôle dans les halls (3 jeudi soir, 5 vendredi et samedi soir en comptant le hall VIP) a été augmenté, ainsi que des gens en civil", souligne-t-il.

Premières à passer derrière leurs platines jeudi soir, Nate et Jojo, dont les rythmes électro-punk ou le hip hop retentissent toutefois devant un public clairsemé, à une heure difficile pour ce genre de musique: 20H00. Même difficulté pour Automat, dans le second hall: dommage car l'électro soutenue par des basses et des beats lancinants de ce DJ a tout pour séduire.

Le groupe de hip-hop alternatif venant de Glasgow, Hector Bizerk, au fort accent écossais, leur a succédé, devant une foule déjà plus dense.

Les jeunes rennais du groupe Her avec leur soul sensuelle, puis les inclassables transgenres 3SomeSisters, qui mêlent des tempos tribaux à de la soul également, le tout enrobé de polyphonies de voix de tête, devaient aussi marquer la soirée de jeudi.

Alors que les ventes de billets semblaient ralentir après les attentats, la soirée de samedi est désormais complète.

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